Le voleur de regards
de Sebastian Fitzek

critiqué par Isad, le 23 juin 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Un polar mais pas que ça
Les rebondissements fourmillent dans ce thriller qui aborde aussi les problèmes de la mort, de l’euthanasie et des relations ratées entre des pères débordés qui préfèrent s’investir dans leur vie professionnelle plutôt que d’accorder quelques moments d’attention à leur progéniture.

La numérotation des chapitres est un compte à rebours, dans une enquête qu’il faut résoudre en 45h. Le rythme est soutenu et les pages se tournent d’elles-même. Le point de vue est surtout celui du héros mais quelques-uns des protagonistes ont droit à l’expression, notamment celle de la jeune victime recherchée et ses efforts pour s’échapper.

Un ancien policier a tué une femme dérangée qui volait les nourrissons car il pensait qu’elle allait jeter celui qu’elle tenait entre les mains. Il s’est reconverti et est devenu journaliste après une dépression pour cet acte qui le poursuit dans ses cauchemars. Il est séparé de sa femme qui a des idées ésotériques et peste contre la médecine non-médicamenteuse qu’elle impose à leur fils de 9 ans. Il est le premier arrivé sur un nouvel enlèvement du voleur de regard qui kidnappe un enfant après avoir brisé la nuque de sa mère car il a capté un appel sur une fréquence de la police après avoir perdu son portefeuille. Or son ancien collègue lui dit qu’ils n’utilisent plus ce canal et il consulte donc son médecin, se demandant s’il n’a pas des hallucinations. Comme il apprend par son stagiaire que son portefeuille est retrouvé sur les lieux, il part se réfugier dans un coin de forêt où il a installé un bateau. Cependant une jeune femme aveugle et son chien l’y attendent. Elle lui dit que c’est lui qui l’a appelé et qu’elle a massé le criminel. C’est une praticienne du shiatsu qui a des visions et un flash lui est apparu alors qu’elle le touchait. Rationnel, il ne veut pas la croire mais elle lui donne des détails sur le mode opératoire que la police n’a pas divulgué et qu’il connait et un autre que son collègue ne lui a pas communiqué mais qu’il se fait confirmer. A partir de là, il décide d’enquêter et demande de l’aide à son stagiaire.

IF-0613-4057
bonnes bases pour une trilogie 9 étoiles

Sébastian Fitzek devient de plus en plus sombre et c'est très bien! Une histoire au départ banale démasquer un tueur en série mais l'histoire devient vite très prenante. En effet un peu de fantastique avec une aveugle qui voit l'avenir, un homme qui est pris par son travail au détriment de sa famille,des inspecteurs dépassés ça devient vite passionnant et surtout l'auteur arrive encore à surprendre dans ce genre de thriller. Surtout une fin terrible qui laisse présager une suite. Une histoire qui pose des bases pour une suite qui s'annonce superbe. Décidément Fitzek de roman en roman est de plus en plus génial, sombre, inventif ça en fait l'un des tout meilleurs du genre.

Darkvador - Falck - 56 ans - 6 mai 2014