La Garde des ombres
de Vladimir Volkoff

critiqué par Tanneguy, le 13 juin 2013
(Paris - 84 ans)


La note:  étoiles
Nostalgie
J'ai dévoré bien des romans de Volkoff, appréciant le style et l'originalité de cet auteur hors du commun, généralement méprisé par les gourous de la bien-bien-pensance.

Cinq ans avant sa mort, il se penche sur ses souvenirs, et ils sont riches, et nous livre quelques réflexions sur ses origines, son parcours: fils d'émigrés russes-blancs, il a dû lutter pour se trouver une place dans cette France qu'il aime autant qu'il vénère la Sainte-Russie qui l'a forgé.

Au passage il nous propose des portraits de personnages rencontrés au cours de sa vie, son service militaire en Algérie, ses longues années d'enseignement aux Etats-Unis. Son dernier chapitre est consacré au grand-duc Wladimir, le dernier héritier des tsars que Eltsine avait invité à Saint Pétersbourg pour demander pardon pour tout le mal fait à ses ancêtres par le régime communiste. Des réflexions personnelles de l'auteur au fil des lignes sont parfois surprenantes "mieux vaut être stalinien que communiste..."

Très émouvant, de mon point de vue, on ne s'ennuie pas !