Mad dogs
de James Thomas Grady

critiqué par Pietro, le 12 juin 2013
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Un thriller d'espionnage mené avec une impressionnante dextérité
Les "chiens fous" de James Grady, auteur de très bons romans d'espionnage dont le célèbre "Les six jours du condor", c'est un mélange détonnant d'action, de suspense, et de réflexion.
Le thème est de facture classique: l'espion aux abois, en fuite, seul contre tous, poursuivi par un ennemi implacable. Sauf que dans Mad Dogs, ils sont cinq espions aux abois, et ce ne sont pas des espions comme les autres.

Quelque part dans le Maine, au coeur des bois, se trouve un hôpital psychiatrique très particulier. C'est un lieu ultra-secret où sont internés d'ex-agents de la CIA. Ils ont été envoyés en mission dans les endroits les plus brûlants de la planète et en sont revenus à l'état d'épaves psychiques. Un après-midi, le psychiatre qui s'occupe de cinq d'entre eux est assassiné. Efficace et discret, le meurtre porte la signature de "l'Agence". Les patients - quatre hommes et une femme - seront fatalement accusés. Le pire les attend. Leur seule option est de fuir, direction Washington DC, pour retrouver un homme qui détient, peut-être, la clé du mystère. Commence alors une cavale hallucinante et hallucinée pour ces cinq "chiens enragés".

Un thriller d'espionnage haletant du début à la fin, une alternance réussie entre des chapitres courts pour les scènes d'action, et de plus longs chapitres pour les flashbacks qui expliquent les raisons de l'internement de ces cinq agents atypiques. Cinq histoires, cinq actions de l’ombre de la CIA de ces 20 dernières années.

James Grady évoque aussi à travers ce roman la paranoïa grandissante qui règne dans le monde de l’espionnage américain depuis le 11 septembre.
Une réussite.