Laurent
de Michel de Saint Pierre

critiqué par LdS, le 19 mars 2003
(Paris - 50 ans)


La note:  étoiles
L'errance...
Les errances d’une jeunesse qui se cherche à fin des années 70. Errance, doutes, interrogations, remises en question.... tout y est même le suicide. Un jeune héros, Laurent, talentueux, beau, poète, sensible, âgé de 23 ans, se pose la question de son avenir, de sa place dans la société... Sa place, aucune... son avenir, bouché... Une seule solution, la mort pour rester plus près de ceux qu’il aime. La finesse des portraits, du tableau de la société, de l’univers universitaire, des doutes des personnages renvoye le lecteur à ses propres interrogations, à la question de son propre avenir. A la fois touchant et cruel, émouvant et cinglant, le réalisme se lit dans toutes les pages. Roman ou peinture fidèle dune société qui cherche ses propres marques la frontière est mince.
La société elle-même est mise en cause. Elle forme des êtres assités, proscrivant l'effort et l'idéalisation et la foi. Ni dieu, ni loi... Plus de croyance en un christianisme dépassé par les évènements... Plus de foi en une politique socialiste qui met en exergue ses propres faiblesses. Entre la drogue qui envahit cette jeunesse en proie aux doutes, et les sentiments amoureux qui s'éteignent comme ils s'allument, avec la même rapidité et brievété, lorsqu'ils ne sont pas complètement idéalisés...
Laurent s’enferme, se recroqueville sur lui-même, se ferme à la société et aux autres... Il intériorise son sentiment de mal être, voire d'intulité et d'absurdité en essaynt de s'éavder dans le rêve, l’idéalisation...