Tout s'est bien passé
de Emmanuèle Bernheim

critiqué par Anonyme3, le 9 juin 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Emmanuèle Bernheim offre à son père, "Tout s'est bien passé", un roman magnifique, sincère et pudique, sur sa mort(Son père) et son envie d'en finir. A lire d'urgence!
Biographie de l'auteur:

Voir onglet biographie.

Quatrième de couverture:

«"Papa m'a demandé de l'aider à en finir."
Je me répète cette phrase, elle sonne bizarrement. Qu'est-ce qui ne colle pas? "Papa" et "en finir"?»

Avec Tout s'est bien passé, Emmanuèle Bernheim nous livre le récit haletant et bouleversant de son impensable aventure.

Mon avis:

+: Livre très bien écrit, où la pudeur est sans faille. Histoire magnifique et sans fausse notes où la mort par euthanasie, d'un proche, en l'occurrence son père est racontée, sans arrières pensées, sans pathos et surtout avec amour.

-: Premier et Quatrième de couverture insipides et sans saveur (Ce qui n'est pas rare chez Gallimard). Le thème peut en rebuter plus d'un, de par sa violence psychologique (La mort d'un proche et l'euthanasie).

Conclusion:

Écrit sans arrières pensées et sans pathos, "Tout s'est bien passé", un roman, sur la mort et l'euthanasie, où Emmanuèle Bernheim réussit avec une pudeur sans faille, à entraîner le lecteur dans les derniers jours de la vie de son père.

Grâce a son écriture puissante et son histoire d'une beauté insoupçonnable qui prend aux tripes, avec un grand T, Emmanuèle Bernheim, nous prouve encore une fois avec "Tout s'est bien passé", qu'elle est l'une des plus talentueuse romancière, Française de ces trente dernières années.


A Lire d'urgence et sans modération.


Merci à Emmanuèle Bernheim pour son magnifique roman d'utilité publique,
"Tout s'est bien passé" et aux éditions Gallimard pour l'avoir publié.
Voyage au bout de la vie 7 étoiles

Emmanuèle Bernheim nous livre son expérience douloureuse face à une situation qui peut tous nous concerner : la fin de vie, l’accompagnement vers la mort, l’euthanasie. Entre attachement à son père, parcours du combattant dans le système de santé pour faire prendre en charge son AVC, dilemme moral face à la demande qu’il formule, méandres et menaces juridiques, assistance d’une organisation spécialisée en Suisse.
Pas facile de traiter de ce sujet, face auquel chacun a sa position, sa sensibilité, son mode de réaction. L’auteur le fait ici à sa manière, avec une pudeur et une distance qui peuvent donner l’impression de la froideur, et dans un style simple, voire simpliste (n’ayant rien lu d’autre d’elle, je ne sais pas si c’est un choix pour refléter ses pensées ou si elle n’écrit jamais mieux qu’un collégien).

A lire avec humilité

Romur - Viroflay - 51 ans - 14 janvier 2018


Ouille ! 1 étoiles

Voici l'exemple type du livre qui me fait bondir.
Le sujet est grave certes mais le style est haché et déroutant.
Les critiques semblent pourtant en général assez bonnes aussi, je m'interroge sur ma capacité d'absorber ce type de roman.

Monocle - tournai - 64 ans - 23 février 2017


Un livre de vie, malgré l'apparence 10 étoiles

"- D’ailleurs, qu'est-ce que ça veut dire, concrètement, “l’aider à en finir” ?"
Ce livre, qui rapporte un cas, sans doute autobiographique, de suicide assisté (je préfère cette expression à "euthanasie"), celui du père de l'auteur, est bouleversant à plus d'un titre. Sans pathos, un peu comme Simone de Beauvoir racontait la fin de vie de sa mère dans "Une mort très douce", Emmanuèle Bernheim dresse un constat et réussit à nous intéresser à ce père qui veut "en finir" avec une vie qui n'en est plus une, une vie de grabataire (à 89 ans) à la suite d'un AVC très grave.
Et il faut jongler avec la médecine hospitalière, la législation française, très insuffisante en ce domaine, passer par la Suisse, où la chose est autorisée. Cf le film "Quelques heures de printemps".
Un livre qui aide la prise de conscience. Oui, la fin de vie, quand elle n'est qu'une survie déplorable, lamentable, misérable, doit pouvoir être abrégée quand l'individu demande à mourir. C'est une affaire de dignité, de choix.
Un beau livre, qui m'a scotché.
Un livre utile, que dis-je nécessaire, pour faire évoluer la législation et les mentalités rétrogrades. Et qui va m'inciter à rédiger urgemment mes "directives anticipées".

Cyclo - Bordeaux - 78 ans - 5 janvier 2016