L'Envers du paradis
de Francis Scott Fitzgerald

critiqué par Veneziano, le 9 juin 2013
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Loin du paradis - vanité dorée et échecs frustrants
Amory est un jeune enfant très beau et assez fin, mais quelque peu déformé par une mère fantasque, qui, par ses flatteries régulières, finit, assez rapidement, par le rendre assez vaniteux. S'il n'est pas dénué de talents, ni de charme, il gâche tous ces dons par une conscience de soi et une arrogance, qui va le mener vers une série d'échecs relationnels et professionnels, ainsi qu'à une existence bien plus morose que celle escomptée.

This Side Of Paradise, longtemps traduite L'Envers du paradis, devient Loin du paradis, dans la traduction de la récente édition des oeuvres complètes de Francis Scott Fitzgerald à la Pléïade.

Il s'agit bien du premier roman de ce célèbre écrivain, récemment remis à l'honneur par une deuxième adaptation cinématographique, un peu clinquante mais assez fidèle, de Gatsby le magnifique.

Déjà, dans cette première oeuvre, comme la plus célèbre ici évoquée, il est question d'une déchéance sociale, d'un demi-dieu tombé de son piédestal. La différence vient ici qu'il s'agit de la chronique d'une chute annoncée, filée, analysée. La psychologie des usagers du luxe, du beau monde, des espérances trompeuse est bien menée, et s'apprête à être retraitée, à plusieurs reprises, dans l'oeuvre de Fitzgerald.
Cet auteur est celui des sentiments mêlés, pour qui la morale semble être que rien n'est acquis, jamais définitivement.
Ce livre mérite intérêt. Il m'a fait passer un bon moment.