La barbarie douce. : La modernisation aveugle des entreprises et de l'école
de Jean-Pierre Le Goff

critiqué par AmauryWatremez, le 5 juin 2013
(Evreux - 55 ans)


La note:  étoiles
La désagrégation du lien social
L'auteur montre dans ce livre l'obsession du rendement à tout prix, de l'"autonomie" des ouvriers et des salariés dans le monde de l'entreprise ainsi que de la sacro-sainte transparence des comptes et bénéfices.

Depuis le début des années 80, l'école est l'autre domaine envahi par la notion de rendement obligatoire. La connaissance doit être rentable, soit qu'elle doit pouvoir servir immédiatement dans le cadre du travail.

Cette notion de performance a même pénétré la lecture avec les clubs de lecture en parallèle, où on lit chaque livre le plus rapidement possible. On peut trouver ça très bien comme on peut objecter qu'il manque peut-être trop souvent une analyse réelle ainsi qu'une réflexion sur ce qu'on lit.

Quoique l'on puisse dévorer plusieurs livres par semaine et méditer dessus ainsi que certains e-lec(trices)teurs le montrent sur des sites comme critiqueslibres.com ou des blogs. Jean-Pierre le Goff signale aussi que du fait de cet hyper-libéralisme triomphant, le lien social et communautaire est en complète décomposition. La solidarité, encore admise comme un concept implicite dans de nombreux pays - souvent pauvre - devient également quelque chose de volontariste, puisque tout autant soumise à la rentabilité.