Catalina
de Gilles Gougeon

critiqué par Libris québécis, le 17 mars 2003
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Quête identitaire d'une jeune Péruvienne
Gilles Gougeon est un journaliste de Radio Canada. Catilina, son dernier roman, raconte l'histoire d'une petite Péruvienne abandonnée par sa mère. Elle est sauvée des piranhitas, gangs de rue, par Magda, la fille d'un médecin, qui deviendra présidente de son pays.
Grâce à cette femme, elle est accueillie par une famille inca des Andes. C'est en accompagnant un employé d'Hydro-Québec, qui devait y installer l'électricité, que Magda confie Catalina à cette famille d'accueil. Dans ce milieu, cette petite fille s'initie à la lecture ainsi qu'à l'apprentissage du français grâce à un missionnaire québécois, le père Perron. Et un bon jour, elle se retrouve au Guatémala avec ce prêtre alors qu'il est nommé aumônier dans un couvent de religieuses. Ces dernières continuent son instruction, mais Catalina étouffe dans ce milieu d'autant plus qu'elle se sent devenir la proie de la libido du Père Perron. Intelligentes, les religieuses l'envoient dans un couvent de leur communauté à Montréal pour y terminer ses études. Et c'est ainsi qu'elle se découvre petit à petit une vocation de comédienne. Quoique intéressante, cette première partie de l'oeuvre, qui couvre les 150 premières pages, manque de lien entre les différentes péripéties de la vie de l'héroïne. C'est coupé comme des tranches de fromage enveloppées séparément. On dirait que l'auteur a écrit ce roman en pensant à l'éventualité d'une télésérie. Cette structure morcelée ressemble davantage à une biographie sans autre fil conducteur que celui de la linéarité.
Heureusement, la deuxième partie vient sauver ce long départ vers le monde de l'identité. Il est normal que cette femme transplantée dans différents milieux viennent à s'interroger sur le terreau qui lui est favorable. Ce n'est pas en conformant son comportement sur ce que l'on attend d'elle qu'elle peut développer sa personnalité. Elle décide donc de se construire elle-même en faisant table rase de son vécu. Quelle erreur! Elle apprend petit à petit que l'on ne peut devenir sans avoir été. De retour dans son pays grâce au théâtre, elle ajoute à sa carrière de comédienne celle de dramaturge. Comme telle, elle s'inspire de la vie politique et sociale péruvienne, ce qui l'oblige à prendre position. Cette identification à un point de vue l'amène à découvrir ses véritables racines dans un dénouement très inattendu, mais très hollywoodien. Dommage que l'auteur ait cru bon de poursuivre ses retrouvailles par un happy end qui demande que la boite de kleenex soit à la portée du lecteur! Si c'était du cinéma, on parlerait d'un film de série B. Nonobstant ces bémols, cette seconde partie est menée rondement en intégrant plusieurs éléments que l'auteur a su mixer avec bonheur.

L'écriture ne vient malheureusement pas soutenir le tout. Elle loge plutôt à l'enseigne d'un premier de classe qui fait tomber les cheveux en cascades sur des épaules dénudées. Par contre, ça reste une initiation à
la vie péruvienne. Finalement, cette oeuvre serait à la littérature ce que Ikéa serait à l'ameublement.
Tout simplement magnifique 9 étoiles

J'ai tout simplement adoré ce livre. Les personnages étaient intéressants. L'histoire bien construite. Ce roman m'a permis de voyager. Je me suis sentie transportée au Pérou. Merci à l'auteur de nous partager ces voyages et ces connaissances. Cela transparaît dans le livre. Je le conseille à tous les gens qui aime être dépaysé.

Evelyne04 - - 37 ans - 18 mars 2013


assez bon 7 étoiles

J'ai lu ce livre et je l'ai bien aimé. Ce n'est pas le meilleur livre au monde, cependant, il nous fait connaître la vie dans certains endroits au pérou et parfois, c'est assez triste. Mais je pense quand même que c'est un bon livre à lire, vous ne serez pas déçue.

CharleNe! - - 34 ans - 5 février 2005