Castilla drive
de Anthony Pastor

critiqué par Pucksimberg, le 22 mai 2013
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Fauve polar SNCF Angoulême 2013
Anthony Pastor possède un véritable talent pour dépeindre des atmosphères. On lit ses bandes dessinées comme l'on regarderait un film indépendant américain. Les personnages ne sont pas parfaits. Certains sont bedonnants, d'autres négligés, d'autres vulgaires. Le lecteur est projeté dans un univers qui fait vrai.

Sally Salinger est une femme abandonnée par son époux parti avec une femme bien plus jeune que lui. Sally n'est pas complètement seule puisqu'elle doit s'occuper de ses deux enfants. Elle a aussi des dettes et a hérité du bureau de détective de son époux. Et voilà qu'un beau jour, un homme mystérieux, blessé au visage, lui demande de l'aide. Il veut que Sally découvre son agresseur, elle qui a toujours refusé de s'occuper d'affaires graves liées à des armes à feu. L'histoire est bien plus complexe que ce que je viens de résumer. Il y a aussi Raimundo Rayo qui tourne autour de Sally, puis cet homme que l'on croise à de nombreuses reprises ...

Anthony était bluffant avec "Las Rosas", il l'est encore avec ce roman graphique. Les dessins sont expressifs, le scénario est bien ficelé et les dialogues semblent naturels. Le lecteur se trouve immergé dans cet univers américain et l'on aurait presque l'impression de sentir le temps qu'il fait et les odeurs dans les divers lieux. L'instant de la lecture, on oublie notre univers pour vivre par procuration dans l'univers dépeint. La fin m'a moins convaincu, mais reste tout à fait plausible.