A Sort of Homecoming
de Damon Hurd (Scénario), Pedro Camello (Dessin)

critiqué par Antihuman, le 9 mai 2013
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Retour fantôme
Résumé
Owen vient de recevoir un appel téléphonique l'informant de la mort de son meilleur ami David. Il se souvient, puis débute ensuite une sorte de pélerinage; du trajet de son habitat d'aujourd'hui à Boston jusqu'à son ancien foyer dans la banlieue de New York. Ses souvenirs lui font faire de nombreux allers-retours, notamment envers de ce qui subsiste de leur amitié...



MON AVIS
En 3 parties un graphic novel inédit ayant pour sujet l'histoire d'une amitié entre garçons, qui dure malgré les obstacles de la vie, de l'enfance, les relations et épisodes malheureux de l'adolescence, pour atteindre enfin jusqu'à l'âge mûr.

Après leur best-seller "Mon Oncle Jeff", Hurd et Camelo brodent sur ces liens qu'on peut tous avoir un jour, en pratiquant bien la distinction entre complicité et compagnonnage. On peut dire à la lecture des cases que la naiveté n'est pas absente de l'ouvrage sans omettre une certaine puérilité, ou du moins, approchante, concernant le blond, Owen, et à l'avenant David, le brun, plus madré - surtout en apparence.


Une trilogie qui en évoquera, de toute façon, bien d'autres tant le style doux-amer et particulier (doucereux pour d'aucuns) est prononcé, avec ces épisodes réalistes que l'on a tous connus un jour quoiqu'on dise et je ne parle pas de l'âge bête, de ces "péchés" de jeunesse que l'on ne regrette en rien, la mélancolie qu'appelle tout cela, etc. Sauf que ce n'est pas qu'on a envie de contredire Hurd avec son récit gentillet (tout ça existe certainement en un point on est d'accord) mais du fait que le ton personnel est fortement accentué dans cette histoire, secondo, ici les événements sont plutôt communs: Qui a tort, Qui a raison ?

Il a disparu, oui, et alors ?

Et bien entendu, cerise sur le gâteau, Shannon la copine de David est plutôt moutonnière sinon très étroite d'esprit ! Je ne mentionne même pas les disgressions et détails très emo.

Donc, passé ces cases et sans même parler du jeune Werther, le lecteur se demandera en quoi et comment cela valait-il un roman graphique entier puisque, comme chacun sait, se remémorer tout une vie est une chose - mais en faire une suite originale en est une autre...