Le cycle des Princes d'Ambre, tome 9 : Chevalier des ombres
de Roger Zelazny

critiqué par Belial, le 4 mai 2013
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Entre le grandiose et le grotesque
Et voilà l’avant-dernier volume du cycle des Princes d’Ambre, on voit donc une conclusion se profiler tout doucement. Cette fois le protagoniste principal de la deuxième partie de la saga, Merlin, se voit projeté dans un jeu auquel se livrent les deux pôles de l’univers : la Marelle et le Logrus. Il devra donc faire un choix entre Ambre et les Cours du Chaos, mais le peut-il ? Comment restaurer l’équilibre, garant de stabilité ?

La narration de Chevalier des ombres est pour le moins déconcertante : voilà un beau patchwork mêlant un voyage quasi-onirique entre les ombres, émaillé de rencontres avec des spectres, quelques considérations géopolitiques, le retour de personnages disparus, des spéculations sur la nature de la magie, le retour d’une métaphysique de comptoir propre à l’heroic fantasy qui fait penser à du Sartre sous acide et s’inscrit dans la droite ligne de Moorcock et de son Elric, le tout parsemé de scènes d’actions. L’auteur a depuis longtemps laissé derrière lui la grâce des contes de fées et nous promène dans des décors de carton-pâte. C’est un peu bâclé même s’il y a de bonnes idées et que l’intrigue reste prenante. Vite : la fin !