La cravate de Simenon
de Nicolas Ancion

critiqué par Catinus, le 1 mai 2013
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Roman pour la jeunesse de tous âges
Nicolas Ancion est né et a vécu son enfance et son adolescence à Liège.
Le narrateur, lui également, est un Liégeois. Il est enfant unique et vit harmonieusement avec ses parents. Il adore écrire des romans qui sont, pour certains, très décalés, pas spécialement moralement corrects (on ne s’en étonnera pas). Et puis, il a cette cravate qui aurait appartenu à Simenon, un véritable gri-gri dans la famille. Mais tout cela n’est pas si simple et la lecture de ce court roman vous en dira plus…

Ce texte s’adresse plus particulièrement aux jeunes adolescents et « à destination de tous ceux qui apprennent et aiment le français ». C’est pour cette raison que l’on retrouve, en bas de page, des annotations explicatives sur certains mots. Certaines sont bien étranges. Nicolas Ancion pense qu’il faut expliquer, par exemple, ce qu’est un volant d’un voiture, un patron d’entreprise, un ours en peluche... Certaines autres sont plus pertinentes, ainsi « digestion : moment où la nourriture est transformée en énergie dans le ventre ». Par contre, quand le narrateur apprend à ses tous jeunes condisciples que « Simenon a couché avec 10.000 femmes », là, curieusement aucune annotation… (cherchez l’erreur !)

Ce livre se lit rapidement (74 pages) et avec grand plaisir !


Extraits :

- Les lieux ont une influence terrible sur les personnes qui les habitent. Et pourtant ces lieux eux-mêmes ne seraient rien sans les habitants qui leur prêtent vie.

- Le ciel était presque toujours gris, l’étendue infinie des nuages portait en son ventre des pluies lourdes et interminables. C’était le ciel de ma jeunesse : avec une météo pareille, on est condamné à aimer la littérature.

- Merci pour tout. Et merci pour le reste aussi !