Le cycle des Princes d'Ambre, tome 7 : Le Sang d'Ambre
de Roger Zelazny

critiqué par Belial, le 22 avril 2013
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Les Ombres s’épaississent
Après un sixième volume un peu poussif qui voyait l’avènement de Merlin comme personnage principal de la saga en lieu et place de son père Corwin, on pouvait se demander si la série des Princes d’Ambre n’avait pas définitivement perdu son souffle et son âme. Toutefois on se prend à croire que tout n’est pas perdu à la lecture du Sang d’Ambre qui possède quelques solides qualités.

Merlin se retrouve plongé dans un tourbillon d’intrigues où se croisent son cousin Rinaldo ainsi que Jasra, la mère de ce dernier, Dalt, un ennemi d’Ambre, ainsi qu’un mystérieux sorcier masqué. Merlin enquête, tente de démêler le vrai de l’illusion, et découvre que la lutte fratricide qui a agité la famille des princes d’Ambre n’est sans doute pas tout à fait achevée.

On sent clairement que la poursuite du cycle va être portée par la complexité et la densité de l’intrigue qui semble encore plus retorse que dans les cinq premiers tomes qui étaient centrés sur le personnage de Corwin. Après deux tomes du cycle de Merlin on est toujours dans l’expectative et on sent que le scénario peut partir dans une infinité de directions. A cela s’ajoute le personnage de Luke, alias Rinaldo, fils de Brand et ami de Merlin dont l’ambivalence est très bien gérée par l’auteur. Allié potentiel ou ennemi définitif ? Le lecteur est dans l’ignorance et c’est un des vecteurs qui porte le récit.

Cependant le roman souffre des mêmes faiblesses que le tome précédent, à savoir un héros inconsistant, un style qui a perdu l’âme grandiose et féerique des premiers volumes, et une traduction à l’avenant, pour rester poli. Dommage…