Au coin de la rue des amours
de Xavier Deutsch

critiqué par Ddh, le 7 avril 2013
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Tout n'est jamais perdu
La rue des Amours existe vraiment. Allez à La Louvière pour la retrouver. Mais que s’y passe-t-il ? C’est là le « coin » de départ et d’arrivée !
Quadragénaire avancé, Xavier Deutsch tient le rythme et la cadence d’un jeune adulte non dopé : il aime trop la nature, la vie simple et harmonieuse. Palmarès éloquent : 37 romans, nouvelles, pamphlet tant en catégorie adulte que jeunesse – 8 pièces de théâtre ; sans oublier ses animations d’atelier d’écriture dont certaines se terminent par une publication.
Tito a 17 ans et la vie devant soi. Mais, un dérapage malheureux à l’insu de son plein gré et le voilà embarqué dans une fuite de 20 ans. Au retour, Jacqueline, tenancière de café, le reconnaît. Tito retrouve son La Louvière, son chez soi au 27 de la rue des Amours. En 20 ans, tout évolue mais son grand cœur est resté intact. Quoique… cette généreuse attitude lui a coûté 20 ans de galère ! Mais il y a le flash pour Blondie, la gentillesse de Justin et c’est la métamorphose.
Par la précision des descriptions, Xavier Deutsch donne envie au lecteur de faire le saut vers La Louvière. De plus, malgré la progression linéaire de l’intrigue, l’intérêt est à chaque fois relancé par une phrase sibylline qui laisse augurer un tournant au récit.
1 détresse + 1 détresse = 2 ressuscités 9 étoiles

Tito, dix-sept ans, n’écoutant que son grand cœur, vole au secours de Justin, un garçon qui se fait agresser par un groupe d’adolescents. Mais l’altercation tourne vite au drame lorsque l’un d’eux se tue dans sa chute. Aussitôt, Tito s’enfuit et disparaît pendant vingt ans pour se faire oublier. Il parcourt le monde et roule sa bosse. Lorsqu’il rentre enfin chez lui, c’est un homme meurtri, rongé par le remord et qui n’a rien oublié...
Ce petit roman est un petit bijou, qui fleure bon l’humilité, la simplicité, la tendresse ! Il regorge de références belges, ce qui nous rend les personnages encore plus proches et sympathiques.
J’ai adoré !

Pascale Ew. - - 56 ans - 20 juin 2013