Le futuriste
de Olivier Cotte (Scénario), Jules Stromboni (Dessin)

critiqué par Vince92, le 6 avril 2013
(Zürich - 47 ans)


La note:  étoiles
Intéressant, la réalisation est moins convaincante
Dans le Paris de l'avant (première) guerre mondiale, un peintre se voit confier un travail de commande de la part d'un énigmatique commanditaire: charge à lui d'imaginer la Guerre du futur.

L'idée, le contexte de l'histoire sont intéressants: la vie de la bohème à Paris et Zürich (l'autre centre artistique européen de l'époque) sont assez bien évoqués... on y croise Apollinaire, Tzara, Breton... les difficultés de l'artiste, ses questionnements, la source de son inspiration, le rapport à l'argent. On prend aussi connaissance du mouvement futuriste, et de sa figure emblématique, Marinetti, inspirateur littéraire du fascisme italien.

Une bande dessinée sérieuse donc, encore une fois fort intéressante, qui pêche par sa réalisation. L'histoire n'est pas assez développée à mon sens... on ne fait que balayer rapidement les thèmes du scénario. Mais ce qui tempère le plus mon jugement est le dessin qui révèle de grosse maladresse, sans parler de la couleur, ni noir, ni blanc mais un lavis verdâtre qui n'est pas très esthétique, et qui n'apporte rien au livre.
Adaptation artistique du mythe de l’espion allemand vivant à la Belle Époque en France 7 étoiles

C'est un étrange et étranger mécène qui contacte le peintre Luciano Salvatori qui, faute de vendre ses tableaux accepte d'imaginer d'étranges machines pour une guerre future. Celles-ci servent à inspirer les Allemands pour fabriquer de nouveaux engins de mort durant la Grande Guerre.

En plus de ceux cités plus haut, Picasso, Kandinsky et Albert Robida sont les fréquentations du peintre Luciano Salvatori dans cet album de bandes dessinées.

Le choix de la nationalité du peintre (il est italien) est bien choisi tant par la complexité des alliances de l'Italie que parce que le Manifeste du futurisme a été écrit par Filippo Tommaso Marinetti et publié le 20 février 1909 dans "le Figaro".

JulesRomans - Nantes - 66 ans - 17 avril 2013