Les diamants Eustace
de Anthony Trollope

critiqué par FranBlan, le 3 avril 2013
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Oups! J’ai moins apprécié…
Attention, loin de moi le désir de déprécier un de mes auteurs préférés, mais celui de critiquer le choix de Trollope pour ce sujet dissonant dans le contexte d’une série consacrée au domaine politique britannique à cette époque victorienne.

Ce troisième tome des romans Palliser est principalement le récit des déboires de Lizzie Eustace, une jeune femme ambitieuse et peu scrupuleuse.
Les ‘Diamants d’Eustace’ sont un spectaculaire collier que l’héroïne a obtenu en épousant un baronnet, riche mais malade et qui décède rapidement.
Comment garder le collier, sa fortune, sa position, alors que Lizzie est attaquée de toutes parts par des personnes, plus ou moins honnêtes ?

L’auteur, comme à son habitude, développe de nombreuses autres histoires autour de son héroïne principale, ce roman est sans doute l’un des plus ironiques de Trollope que j’aie lu jusqu’à maintenant, «balzacien» même, comme d’autres l’ont qualifié; en ce qui me concerne plutôt sujet idéal d’opérette pour Gilbert & Sullivan, duo de librettiste et compositeur fort populaire à l’époque.

À un cynisme plus présent , l’auteur y joint aussi son perpétuel humour et son indéfectible perception aiguë de la nature humaine; sauf une brève incursion de Lady Glencora, héroïne des tomes précédents, toutes allusions à l’univers politique sont absentes de ce tome.

Même si de toute évidence, j’ai peu apprécié ce roman des Palliser, je n’en demeure pas moins une irréductible fan de cet auteur et ne peux m’empêcher de noter l’acharnement de celui-ci à souligner le sort peu enviable des femmes de cette époque malgré toute la fourberie dont il affuble Lizzie Eustace dans sa bataille désespérée.

N.B. Lu en version originale anglaise