Le novice
de Thích Nhât́ Hạnh

critiqué par Dirlandaise, le 25 mars 2013
(Québec - 68 ans)


La note:  étoiles
La légende de Kinh
Ce petit livre a changé la vie de plusieurs personnes. Si vous le lisez et suivez les enseignements de Thich Nhat Hanh vous vivrez une vie simple, utile, heureuse et plus rien ne pourra vous atteindre ni vous faire le moindre mal. C’est un beau programme qui je l’espère est réaliste mais il semblerait que oui car ce maître Zen est un des plus connus et respectés dans le monde. La quatrième de couverture nous apprend qu’il est poète et ardent défenseur de la paix et des droits de la personne. Il est aussi un des fondateurs du « Bouddhisme engagé », un mouvement qui allie méditation et action.

Dans la première partie du livre, Thich Nhat Hanh nous raconte la légende de la jeune novice Kinh, une jeune fille contrainte de cacher sa véritable identité afin de pouvoir entrer au monastère et vivre la vie monastique tant rêvée, une vie qui la rend parfaitement heureuse et la comble. Un très joli conte.

Dans la deuxième partie, sœur Chan Khong, une moniale bouddhiste vietnamienne travaillant étroitement avec Thich Nhat Hanh nous raconte son expérience de vie et ce que ce conte signifie pour elle.

Le maître Zen termine en partageant avec nous lecteurs sa philosophie de vie basée sur la méditation, la compassion et l’amour. Il raconte aussi une partie de l’œuvre charitable et humanitaire accomplie par sa communauté dans un pays ravagé par la guerre. Un bel exemple de courage et d’espoir en l’être humain.

Dans sa préface, Christine Michaud raconte que ce livre a changé sa vie. En lisant le conte, je ne fus pas particulièrement emballée. Je le trouvais joli mais sans plus. Les témoignages de sœur Chan Khong et du maître Hanh en fin de volume ont changé mon point de vue. Un livre très riche qui nous exhorte à l’amour de nos ennemis et au renoncement un peu à l’exemple de Gandhi.

« Dans des situations aussi difficiles, on ne peut survivre que grâce à la vie spirituelle. Sans la vie spirituelle, on devient fou parce qu’on n’a pas d’espoir, parce qu’on accumule les frustrations. On souffre. La dimension spirituelle est vitale. Sans elle, on est submergé par la colère, le désespoir, la peur ; on ne peut s’aider soi-même et aider les autres. La colère est comme le feu ; la peur et le désespoir sont comme le feu : ils vous brûlent. Nous qui avons traversé le feu, nous le savons. »