Un fils sur le front
de Edith Wharton

critiqué par Elya, le 24 mars 2013
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
Art et 14-18
M’initier à Edith Wharton à l’aide de ce roman n’était peut-être pas très judicieux de ma part au vu de tous ses ouvrages déjà présents, critiqués et admirés sur CL. Un fils sur le front semble un peu à part dans l’œuvre de cette romancière des Etats-Unis puisque l’action se situe en France, aux abords et durant la première guerre mondiale. J’avais le choix entre une multitude de livres de Wharton à la bibliothèque, mais j’ai préféré la quatrième de couverture de celui-ci ; je me sentais plus proche de l’histoire. D’après ce que j’ai pu entrapercevoir grâce à ces résumés, son œuvre s’attarde plutôt sur la description et la critique nuancée de la société américaine bourgeoise du milieu du 20ème et particulièrement sur la place des femmes.

Dans Un fils sur le front, nous suivons surtout les pensées et le quotidien d’un peintre vivant à Paris, originaire des Etats-Unis, et dont le fils, né en France, est réquisitionné. Nous découvrons l’existence de mouvements de solidarités vivant à faire perdurer l’art sous toutes ses formes dans la France occupée, mais surtout l’attente inexorable et cruelle des familles concernant l’hypothétique retour de leurs proches. Les liens qui se tissent à travers l’espoir, le deuil et le soulagement sont multigénérationnels et universels. L’angoisse et l’obnubilation sont les deux sentiments extrêmement biens décrits.

Je ne regrette finalement pas d’avoir découvert pour la première fois Wharton via ce livre, émotionnellement et historiquement très fort.