Tuniques Bleues (Les), Tome 45 : Emeutes à New York
de Raoul Cauvin (Scénario), Willy Lambil (Dessin)

critiqué par Kalie, le 12 mars 2013
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
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Pour une fois, le sergent Chesterfield et le caporal Blutch ne sont pas sur un champ de bataille à charger les Confédérés. Ils sont affectés à la surveillance d’un bureau de conscription de New York. En effet, l’armée de l’Union doit combler ses pertes. Pour gagner la guerre, elle doit recruter. Mais, la conscription est impopulaire. Il est vrai qu’il est possible d’y échapper en versant une somme de trois cents dollars. Ce système pénalise les plus pauvres. En raison de cette injustice, une émeute éclate. Nos deux soldats sont contraints de se faire passer pour des civils. Tous ceux qui portent un uniforme, les noirs (rendus responsables de la guerre), les bourgeois et les commerçants sont la cible des émeutiers. Les rues de New York sont livrées aux pillages, aux incendies et à la violence. Les auteurs s’inspirent de faits et de personnages historiques : l’incendie d’un orphelinat noir, la résistance du personnel du « Times » équipé de mitrailleuses lourdes face à la révolte, les barricades dressées contre les soldats de l'Union baïonnette au canon (soutenus par l’artillerie), le meneur irlandais Patrick Merry etc. Heureusement, les gags atténuent l’aspect dramatique de la situation. Nos deux héros sont toujours aussi drôles. Notamment, lorsque le sergent Chesterfield se transforme en un pilleur très réticent. Il faut également voir le caporal Blutch avec une pancarte « Lee for President » parmi les « Lincoln pig ».

Sinon, les dessins semi-humoristiques de Lambil sont toujours aussi agréables à regarder : réalistes pour les décors et les personnages secondaires (Washington D.C. et le Président Lincoln ressemblants...), style nez rond pour nos deux protagonistes.

De par sa richesse, cet épisode est, selon moi, l’un des meilleurs de la série « Les tuniques bleues ».