Walking Dead, Tome 17 : Terrifiant
de Robert Kirkman (Scénario), Charlie Adlard (Dessin)

critiqué par CC.RIDER, le 10 mars 2013
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Horreur apocalyptique
La petite communauté d'Alexandria, en dépit de ses belles maisons et de son relatif confort ne se sent pas en sécurité. Un certain Jesus, venu vers elle en ami, leur a parlé de « la Colline » un autre groupe de survivants, plus nombreux et mieux organisé que le leur. Une aide et des échanges pourraient se mettre en place entre les deux groupes, mais ce serait donnant-donnant. A leur retour, Rick, Andrea et Michonne sont attaqués par la bande de Negan. Ils se dégagent en tuant un certain nombre de membres de cette bande. La réaction ne se fera pas attendre. Glenn y laissera la vie et Rick se retrouvera devant un dilemme particulièrement difficile : soit résister en étant sûr de ne pas en sortir vivant, soit accepter de tout donner à Negan en étant certain de se retrouver esclave.
Ce dix-septième épisode ne dépare pas du reste de la série. Les auteurs ont su une fois encore relancer l'intérêt en introduisant ce personnage de Nolan, crapule sans foi ni loi pour qui la vie humaine n'a pas le moindre prix. Jamais les rescapés regroupés autour de Rick n'ont été aussi fragiles et aussi vulnérables. L'ennui, c'est qu'à la fin de cet épisode, le lecteur reste encore une fois sur sa faim. Il subodore que Rick a un plan pour tenter d'échapper au piège mais c'est tout. Toujours aussi bien imaginée, dessinée et mise en scène, cette série d'horreur apocalyptique, pleine de bruit, de sang et de fureur, a tout pour rendre le lecteur addict...
Un ennemi cruel 8 étoiles

Un nouveau combat s’engage et Rick se trouve confronté à des adversaires coriaces et nombreux. Les morts violentes sont toujours au rendez-vous et elles frappent des personnages qui semblaient indispensables et donc, intouchables. Décidément, Robert Kirkman n’a aucune pitié pour ses créatures et c’est à chaque fois un coup dur pour le lecteur. Jamais la série n’a porté aussi mal son nom puisque les morts qui marchent sont définitivement passés au second plan. Les humains les surpassant aisément dans le registre de l’horreur et de la cruauté. J’ai aussi été marqué par la transformation des personnages. Voir Carl qui discute presque d’égal à égal avec son père dans la cuisine ou s’apercevoir que la douce Andrea s’oppose violemment à Rick sur la stratégie à suivre est assez troublant. Le prochain album s’annonce mouvementé et on se demande une fois de plus qui dans la bande, en fera les frais.

Kabuto - Craponne - 63 ans - 6 avril 2014


Un petit cochon, pendu au plafond… 7 étoiles

Pour ce tome 17, dessin, scénario et dialogues restent d’une qualité constante. Certes, il y a un peu une impression de déjà vu, qui rappelle incontestablement l’épisode du Gouverneur qui s’était terminé par la décimation de la communauté du Pénitencier. Mais cette fois, le chef a pour nom Negan. Particulièrement furtif, secondé par une réserve apparemment inépuisable d’hommes de main totalement acquis à sa cause, il paraît bien plus dangereux. Rick semble prêt à rendre les armes après l’attaque tragique d’une partie de la communauté qui avait décidé d’intégrer la Colline, nouvel eden néanmoins soumis au chantage menaçant de Negan.

Ce volet porte très bien son titre. Un membre de la communauté cher à Rick va y perdre la vie dans des conditions ignobles. J’ai trouvé ce passage particulièrement éprouvant dans la mesure où la victime était un des personnages clé de la série, et même si les auteurs nous ont habitués à des passages très gores par le passé, j’ai eu le sentiment qu’ils allaient vers la surenchère en nous mettant dans une position de voyeur pas très confortable. Est-ce vraiment cela que l’on recherche sans pour autant se l’avouer en lisant Walking Dead ? De telles scènes apportent-elles vraiment quelque chose à l’histoire ? Je me dis aussi que les auteurs sont trop intelligents pour faire du gore pour du gore… Cherchent-ils à repousser les limites du bon goût pour conserver leur lectorat le plus frustre…. Ou veulent-ils seulement montrer de quoi est capable la nature humaine dans toute sa cruauté la plus abominable ? J'ignore pourquoi, mais en tout cas, ce volet m'a mis plus mal à l'aise que d'habitude. Et décidément, les zombies apparaissent de plus en plus comme des agneaux face aux êtres humains…

Et une fois de plus, on referme l’ouvrage en se disant tout de même : quelle putain de série qui fait qu’à chaque fin d’épisode, on a toujours malgré tout vachement envie de connaître la suite !…

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 4 mai 2013


Epouvantable 6 étoiles

L'inconvénient avec le grotesque, c'est qu'il peut vous surprendre à tout instant et même au détour d'un grand boulevard à heure d'affluence (par l'intermédiaire d'une chienne errante malade et névrosée par exemple haha.) Il est très répandu dans le monde. En cela, ce n'est pas étonnant qu'il soit populaire, puisqu'il rase les murs et choisit presque à chaque coup le plus petit commun dénominateur, afin de nous agresser ou de nous mordre: La série Walking Dead est de ceux-là, et si le 17ème tome - "Something To Fear" en V.O. - n'en constitue pas le meilleur volet loin de là, l'ensemble mérite à mon avis, en un certain point, qu'on en parle surtout que le frustre est en général celui qui s'en dédie.

Pour s'amuser au fil de la lecture des cases, et aussi pour se moquer du mièvre crucial de cette bande qui combat les zombies tout en vivant à chaque instant chaque heure comme des mormons sub post-guerre atomique ! Et il est vrai également que, cette fois, la sage équipe de Rick doit combattre de vrais humains; le fourbe Nolan et son terrible groupe organisé de potes barbares...De plus, j'avouerais que je pense franchement avoir quelque sous-noté la série, qui est d'autre part meilleure qu'à la TV... Bref, caveat emptor ! Mais bon que cela ne nous fasse pas oublier les histoires d'amour comme celles de la vie de tous les jours, non ?

Antihuman - Paris - 40 ans - 30 mars 2013