Röh-lan
de Corentin Macqueron

critiqué par CC.RIDER, le 7 mars 2013
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Une parodie de Rahan
Röh-lan est un jeune membre de la tribu préhistorique du Paresseux Priapique. A douze ans, il est déjà considéré comme un adulte et doit donc faire ses preuves : montrer qu'il peut devenir un grand chasseur et un grand guerrier. L'ennui, c'est que Röh-lan est plutôt du genre couard et stupide et que ses chasses au canditaure, au bougnoulodon, au kalamarous ou au mégalofion se soldent le plus souvent par des échecs quand elles ne tournent pas au fiasco complet...
Ce court roman est une parodie du célèbre « Rahan », revue et corrigée sur le mode fantaisiste de la blague potache quand ce n'est pas carrément sur celui de la pantalonnade ou de l'humour de corps de garde (c'est à dire souvent en dessous du niveau de la ceinture). Toute l'écriture repose sur l'emploi de jeux de mots plus ou moins réussis, sur l'utilisation de tournures amusantes, de calembours et les tournures orthographiques détournées chères au maître Alphonse Allais (telles énaurme, pauvre bäte ou taurbwayauh). Et cela peut donner des résultats étonnants comme : « Le hagard fait décidément bien les choses », « Se réveiller en cerceau », « Paumé dans les paummiers, prostré dans les prostates », « s'en tirer sans concombres », « jusqu'aux couffins du monde » ou « une chance inuit ». Ce livre, constitué de petites anecdotes sans véritable intrigue ni enchaînement bien construit, tourne rapidement à l'exercice de style humoristique ce qui, à la longue, peut sembler un tantinet monocorde. On prend quand même beaucoup de plaisir à lire ce jeune auteur pétillant de cocasserie.