L'Indien blanc
de Will Henry

critiqué par CC.RIDER, le 6 mars 2013
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Guerres indiennes
En 1844, à la fin de la guerre de Sécession, le colonel John Buell Clayton, ancien officier confédéré, doit escorter un convoi de chariots bâchés à travers les territoires indiens en empruntant une piste non autorisée. Bien entendu, la caravane est attaquée et les Blancs sont massacrés. Clayton est laissé pour mort. Il se réveille après un long coma dans la tente du grand chef Crazy Horse qui le fera soigner, l'adoptera et en fera un indien. Sous le nom d'Aigle qui marche, il partagera l'existence de sa tribu d'adoption, se mariera avec Etoile, une belle indienne Oglala et participera aux Conseils des Sages, à tous les combats des guerres indiennes et même à l'épisode sanglant de Little Big Horn mais du mauvais côté cette fois, celui du Général Custer...
Ce roman n'en est pas vraiment un, vu qu'il a été inspiré du journal retrouvé de J.B.Clayton, personnage ayant réellement existé. « Le document original se trouve actuellement dans les archives de la famille Clayton de LaGrange, Georgie », peut-on lire en exergue de ce livre. Mais dans cette affaire, la réalité dépasse tellement la fiction, les péripéties sont tellement improbables et les évènements tellement extraordinaires qu'on se demande quand même si l'auteur, par ailleurs scénariste préféré de Tex Avery, n'aurait pas tout inventé. Les histoires d'hommes blancs adoptés par des Peaux-Rouges ne sont pas rares dans l'Ouest américain de cette époque trouble (1844-1878). Le lecteur fera d'ailleurs un parallèle avec le célèbre « Little Big Man » en trouvant que « L'indien blanc » le dépasse encore de plusieurs coudées dans l'improbable. Il n'empêche que cette lecture permet d'avoir une vision indienne de ces guerres si proches du génocide et d'approcher de l'intérieur un mode de vie en harmonie avec la nature mais non dépourvu d'une certaine rudesse, d'une réelle cruauté et de pas mal de superstitions. Ouvrage bien écrit et passionnant.