Panique sur Londres
de Edward Jones, François Dermaut (Illustration)

critiqué par Kalie, le 27 février 2013
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Plus que léger…
La série « Le trio de la Tamise », c’est une dizaine de titres de la Bibliothèque verte publiés dans les années 80. Ne vous fiez pas aux apparences. Cette série n’a rien à voir avec le pays de Shakespeare malgré le plan de Londres sur deux pages en début et fin de livre ainsi que le nom de l’auteur, Edward Jones. En réalité, il s’agit d’une série italienne (I Pimlico Boys). Le nom de l’auteur est un pseudonyme à consonance volontairement britannique pour coller au contexte. En effet, le théâtre des aventures de nos détectives est la capitale londonienne. Les monuments, le métro, les rues et les squares y sont souvent à l’honneur. Notre bande est composée de trois adolescents Dave, Ted et Cathy, ces derniers étant frère et sœur. Avec la bénédiction du Surintendant de la police londonienne, ils aident Scotland Yard qui les considère comme des auxiliaires bénévoles. Ils ont même un laissez-passer pour faciliter leurs enquêtes.

Dans « Panique sur Londres », nos héros se trouvent face à une énigme apparemment insoluble. Au départ, cela ressemble à une farce. Imaginez l’énorme horloge Big Ben avec les aiguilles tordues en forme de moustaches, la hampe du drapeau de Buckingham Palace pliée en accordéon, les deux pans métalliques du Tower Bridge raccourcis. Sommes-nous en présence d'une gigantesque farce, d'un acte de vandalisme ou d'une manifestation extraterrestre ?

En choisissant de relire « Panique sur Londres », j’ai sûrement fait un mauvais choix. Cet épisode est probablement l’un des plus mauvais de la série. Les détails puérils et inutiles sont légion. Par exemple, lorsque Cathy fait un croche-pied à Dave pour s’amuser ; l’incident prend une demi-page ! De même, les dialogues tournent souvent en rond pour au final, ne rien dire. Une fois les bases de l’histoire posées, il ne se passe rien. Sauf l’hypothèse ridicule d’une intervention extraterrestre qui revient continuellement sans véritable raison. La mascarade finale est d’une bêtise incommensurable.

Je pense que la traduction est en partie responsable de la médiocrité de l’écriture, du manque de finesse et des ellipses qui caractérisent ce livre. Attention, pour autant que je m’en souvienne, cet épisode ne reflète pas le niveau général de cette série pour la jeunesse.