San-Antonio renvoie la balle
de San-Antonio

critiqué par ALF, le 15 février 2013
(Ondres (40) - 44 ans)


La note:  étoiles
Bérurier Punching-ball
On peut dissocier, à mes yeux, plusieurs périodes assez distinctes au sein de l'oeuvre -fournie- de San-Antonio :

Les débuts, sans calembours, sans Béru ni sans Pinault, et sans partie de jambes en l'air, mais avec de très bons scénarios policiers.

L'âge d'or, durant lequel Dard combine avec succès des intrigues relativement bien ficelées, et la truculence de personnages pas si secondaires que ça, le tout saupoudré d'un humour ravageur et de quelques remarques coquines.

Le grand n'importe quoi, sans histoire digne de ce nom mais avec une saillie toutes les deux pages et de l'humour plus ou moins bien senti.

Publié en 1960, ce San-Antonio Renvoie la Balle se situe à mi-chemin entre les deux premières périodes. Venus assister à une partie de football au stade de Colombes, Sana et Béru ont la surprise de voir Monsieur l'arbitre recevoir deux balles de plomb en plein coeur. Bravant les fausses pistes, notre commissaire et son inspecteur préféré termineront leur course dans un cirque et une petit village à première vue sans histoire.

L'écriture se rapproche de celle présente dans des monuments tels que Votez Bérurier, Vas-y Béru, ou encore San-Antonio Chez Les Macs (l'âge d'or donc), mais on sent Dard encore légèrement timoré dans ses calembours. De la même façon, la place laissée à Pinault n’apparaît pas comme encore très définie, la personnalité de celui-ci faisant alors encore doublon avec celle de Béru.

Un bon roman donc, pas le meilleur, mais qui laisse entrevoir à quoi ressemblera la plume de Dard quelques années plus tard.
Une tête au carré, pour un ballon rond. 6 étoiles

Voilà qui est à introduire dans les annales de San Antonio. Alors qu’un arbitre en plein match prend du plomb dans l’aile et se retrouve définitivement allongé sur le gazon. Notre agent lui, se contentera seulement, de rouler des patins à une poule, sans même tirer un coup. Sans compter notre dinde de Bérurier qui se ramasse trois torgnoles d’affilée et vous obtiendrez le pourquoi, à cette période de l’année notre gras double prend les boules.
Sans être hilarant, on monte tout de même d’un ton dans cette aventure footballistique.


PS/ Tirer un coup de feu bien sûr;

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 19 décembre 2014