Walking Dead, Tome 16 : Un vaste monde
de Robert Kirkman (Scénario), Charlie Adlard (Dessin)

critiqué par Blue Boy, le 4 février 2013
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Un tome à la croisée des chemins
Les habitants d’Alexandria semblent avoir repris leurs habitudes, mais les provisions commencent à manquer alors que l’hiver n’est pas terminé. Les expéditions dans la ville hantée par la seule présence des marcheurs sont de moins en moins productives, tous les magasins ayant été quasiment vidés. Gravement blessé à l’œil droit, Carl quant à lui tente de surmonter son handicap tant bien que mal, alors que sa plaie guérit difficilement… L’attaque a laissé des traces, de même que les conflits internes entre Rick et Nicholas ont révélé la fragilité du groupe. Dans ce contexte, l’arrivée d’un nouveau personnage issu d’une autre communauté va susciter la méfiance de Rick. Le fantôme du Gouverneur hante encore les esprits, même si l’étranger semble animé de bonnes intentions et dit se prénommer Jésus…

C’est avec ce tome que j’ai commencé à me demander comment les auteurs vont relancer l’intérêt pour la série. En effet, il y a comme un air de déjà vu avec l’arrivée de ce personnage énigmatique, Jésus (le messie ?), dont on se demande pendant une bonne partie de l’épisode s’il est sincère, et si Rick a vraiment raison d’être aussi méfiant. C’est son échange avec Carl qui sera décisif. Ainsi, un petit groupe sous la houlette de Rick, conscient du risque, va accepter de se rendre la communauté dudit Jésus. Une fois encore, ils découvriront une sorte de Paradis protégé (merci Jésus !), mais très vite, les premières fissures vont se faire jour avec la menace d’un groupe de bandits à l’extérieur… Et là, on se dit qu’on commencerait presque à tourner en rond… On voit le truc arriver et on imagine que violence et chaos finiront par avoir le dessus. Et pourtant, il y a quelque chose de nouveau dans l’air. D’abord, Rick a appris des erreurs du passé et est bien décidé à ne pas laisser la barbarie prendre le dessus. Grâce à Jésus, il réalise également qu’ils ne sont pas les seuls survivants et qu’il existe un réseau de communautés à travers la région. Enfin, il est prêt à assumer pleinement son rôle de chef, convaincu d’avoir un rôle à jouer dans la reconstruction de la civilisation, rien que ça... Et là, ça peut devenir intéressant, surtout qu’on ne sait pas vraiment ce que Rick a derrière la tête, mais par contre, ce vague éclair de démence dans son regard, on peut le voir.

Du point de vue du graphisme, le trait noir et blanc à la fois gras et acéré colle toujours aussi bien à l’histoire, bénéficiant de cette mise en page dynamique et ce sens du mouvement efficace. Les personnages demeurent bien campés, avec toujours cette folie ambiante qui menace constamment de les faire basculer du côté obscur, si attachants soient-ils, mais qui révèle également leur part de fragilité. Grâce à un scénario toujours habile, mon intérêt est resté quasiment le même que pour les premiers volets.

On va donc voir dans les tomes prochains si la civilisation va renaître de ses cendres ou si les auteurs ont prévu une fois de plus de faire s’abattre l’apocalypse sur leurs personnages. Dans le dernier cas, il faudra peut-être songer à stopper la série…
Ouverture 7 étoiles

Les survivants ne sont pas seuls ! D’autres communautés tentent de survivre et prennent contact avec Rick et ses amis. Mais comment faire confiance ? Comment baisser la garde après toutes les épreuves passées ? Un nouveau défi pour le groupe qui place beaucoup d’espoir dans cette rencontre mais comme d’habitude on sait déjà qu’il y aura un prix à payer. Malheureusement l’argent n’existe plus dans Walking Dead, on paie avec son sang et sa souffrance. Mon intérêt pour la série ne faiblit toujours pas et ce seizième album est plutôt prometteur pour la suite.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 25 mars 2014