Invocations
de Maxime Ryckewaert

critiqué par Nathafi, le 25 janvier 2013
(SAINT-SOUPLET - 57 ans)


La note:  étoiles
Comme un manque d'émotion...
Ce recueil est composé de deux parties. L'une comporte des poèmes de forme classique, quatrains, alexandrins, sonnets, dans la plus pure tradition, très bien menés. L'auteur évoque des souvenirs amoureux, la nature, les saisons, mais aussi Paris, ville pour laquelle il voue une grande admiration. Nous y trouvons aussi des poèmes plus légers, utilisant l'argot, comme le "Ni queue... ni tête" qui se joue des mots en racontant la vie quotidienne des objets de la maison.
La seconde partie est une pièce de théâtre en alexandrins, une discussion entre le Poète et sa Muse. Elle vient à son secours, trouvant son Poète écorché, souffrant d'abandon.

Sur la forme des poèmes classiques, rien à redire. Le jeu de l'alexandrin est très bien respecté, le rythme est régulier et l'invocation est réelle. Sur le fond, j'ai été à la recherche d'émotions. Certes les thèmes abordés, communs à nombre de poètes, sont joliment traités, avec un vocabulaire riche, mais il manque ce petit quelque chose qu'un poème doit, selon moi, apporter à sa lecture.
Les poèmes en argot prêtent à sourire, et "Sous les ponts" émeut par son sujet et la façon dont l'auteur l'aborde.
La pièce de théâtre rappelle les classiques du genre.

Ce petit recueil offre tous les ingrédients nécessaires aux amateurs du genre, malheureusement peu nombreux aujourd'hui.