Une mer sans soleil
de Anne Perry

critiqué par Koolasuchus, le 23 janvier 2013
(Laon - 34 ans)


La note:  étoiles
Quand l'opium était en vente libre
Par un froid matin de décembre l'inspecteur William Monk découvre le cadavre d'une femme éviscérée sauvagement sur les quais de la Tamise. En enquêtant sur son identité il découvre vite qu'elle avait d'étroits liens avec un médecin ayant rédigé un rapport sur les risques de l'opium et qui fut retrouvé mort deux mois auparavant. Même si il s'agirait, en apparence, d'un suicide dans le dernier cas se pourrait-il que les deux décès soient réellement le fruit du hasard?

Cette enquête de l'inspecteur Monk démarre plutôt bien et avance à un rythme assez régulier jusqu'à environ la moitié du livre puis ralentit soudainement. Ainsi pendant plusieurs chapitres il ne se passe pas grand chose, l'auteur préférant faire trainer l'enquête en longueur on ne sait pas trop pourquoi alors que le dénouement, par contre, est un petit peu vite expédié. Ce dernier est correct quoiqu'en partie prévisible, mais en partie seulement.

Néanmoins le cadre de l'intrigue est assez intéressant, en effet nous somme en 1868, l'opium est en vente libre au Royaume-Uni, conséquence des Guerres de l'Opium menées quelques années auparavant en Chine, et se retrouve dans de nombreuses préparations pharmaceutiques. On plonge donc dans un aspect peu connu, du moins pour ma part, de l'histoire de la Grande-Bretagne. La reconstitution historique est donc très bien menée, dommage qu'il y ait plusieurs chapitres superflus alourdissant le récit mais cela reste une bonne enquête.