Les Portes de Québec, Tome 1 : Faubourg Saint-Roch
de Jean-Pierre Charland

critiqué par Yotoga, le 17 janvier 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Un bon divertissement
Je suis très étonnée de ne pas trouver de critique sur ce livre ! Pour ceux qui aiment les sagas familiales ou historiques, les portes de Québec est un roman de référence.

La première partie, Faubourg Saint-Roch, présente la famille Picard, avec ces deux fils Alfred et Thomas qui tiennent un magasin de vêtements féminins. Nous sommes en 1896 à Québec.

Le lecteur suivra le destin féminin à travers 3 caractères différents : une ouvrière, une secrétaire et une gouvernante.
Marie Buteau, qui de vendeuse deviendra une des premières secrétaire, et sa colocataire Yvonne l'ouvrière, ont à mes yeux autant d'importance que Elisabeth Trudel, la gouvernante des enfants de Thomas Picard.

Le thème de la religion au Québec au bord du nouveau siècle est traité délicatement avec le frère de Marie, Emile, qui devient prêtre, ainsi qu'agressivement en parallèle avec le thème de la politique. En effet, les élections entre les conservateurs et les liberalistes sont omniprésentes et leurs idées diffèrent par rapport au catholicisme québecois.

A travers les affaires financières, une description des villes de Montréal et Québec permet aussi de comprendre quelques différences de mentalités, les frères Picard étant propriétaires d'un grand magasin à Québec, réalisent l'anonymat qu'ils auraient à Montréal, où tout est plus grand.

Sans vouloir révéler toute l'intrigue, le thème de la sexualité est omniprésent, en confrontation avec la religion, et les "choses qui ne se font pas". L'auteur est assez subtil, peu de descriptions, tout est dans l'imaginaire.

Ce roman permet au lecteur de plonger dans ce monde où le vélo est hyper moderne, où le qu'en-dira-t-on reste foudroyant, même dans une ville comme Québec...