Terminus
de Pierre Boileau, Thomas Narcejac

critiqué par Buck, le 13 janvier 2013
(Rennes - 36 ans)


La note:  étoiles
Petit polar mais tenace.
Chavane en a marre d'elle. De sa femme, Lucienne. Leur vie n'est qu'une routine, plat, fade et morne. Paul Chavane est un petit fonctionnaire, chef de brigade du wagon-restaurant sur la ligne Paris-Nice. Lucienne est quand à elle, femme au foyer. Son histoire est plus dramatique. Algérienne d'origine, trouvée dans des ruines durant la guerre d'Algérie, elle a été éduquée par le militaire qui l'a trouvée puis ramenée en France. Voulant la caser rapidement, il souhaite que son neveu, Paul, se marie avec. Depuis leur vie de couple est plate et vide de tout amour.

Un matin, avant d'aller travailler, Paul en a marre et rédige une lettre à sa femme demandant le divorce pour arrêter avec cette vie sans saveur. Le jour suivant, arrivé à Nice après sa journée de travail, il apprend que sa femme a été hospitalisée à cause d'un grave accident de voiture, très tôt le matin.

Lucienne, hospitalisée ?? Mais elle ne conduisait jamais !! Accidentée dans la nuit ?? Mais elle ne sortait jamais !!

Que faisait sa femme en pleine nuit pendant son absence ? D'où venait-elle et comment l'accident s'est déroulé ? On suit alors son mari, Paul Chavane, qui veut savoir la vérité à propos de ce mystérieux accident... mais aussi sur sa femme.

Petit polar mais tenace ! Une fois entre vos mains, il ne vous lâchera plus. Les idées de Chavane vont vous faire perdre plus d'une nuit à tenter de trouver la vérité. L'idée d'un héros qui n'en est pas un est une très bonne idée. Il est plus facile de s'identifier à ce quidam qu'à un super-héros; mais il est aussi plus facile d'y croire. Car, oui. On y croit. on se balade avec lui dans Paris, dans ses appartements, dans ses bars. On est dans le livre à de chercher la vérité.
Les personnages sont très réalistes et le scénario ne casse pas 3 pattes à un canard, mais il est tangible et crédibles avec ses rebondissements et une fin relativement bien inspirée. Tout comme son ambiance parisienne qui nous inonde les rétines.