Cadavres
de François Barcelo

critiqué par Libris québécis, le 16 janvier 2003
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Mère inhumée dans son logis
Depuis vingt-cinq ans, François Barcelo raconte des aventures rocambolesques tournant autour d'un grave événement impliquant des personnages caricaturaux. Pour ce polar, un jeune campagnard tue sa mère qui lui en a donné l'ordre.
Le héros est bien embêté par son crime parce qu'il doit conduire sa voiture d'une main, se servant de l'autre pour empêcher la pluie de s'engouffrer par le trou pratiqué par une première balle qui a raté la cible assise à côté de lui. Pour se débarrasser du cadavre, il appelle sa soeur de Montréal pour qu'elle vienne l'aider à inhumer sa mère dans la cave afin de ne pas éveiller les soupçons et de vivre en bénéficiant de ses prestations.
On se bidonne avec cet enterrement qui compose le point focal de ce roman. Au cadavre de la mère s'en joignent d'autres qu'on emmène enroulés dans des tapis. Ainsi la cave se transforme en cimetière auquel il apporte le décorum qui convient à un tel lieu. Les policiers et le curé rendront nerveux le héros avec leurs visites impromptues, qui se situeront toutefois dans l'ordre de la courtoisie. Continuer ce résumé m'obligerait à révéler le dénouement.
À l'exception de l'enterrement, le reste m'a paru très faible. Le ficelage très lâche risque de céder devant les lecteurs le moindrement exigeants. Et les plus sérieux trouveront l'humour facile. Il reste que l'auteur est un bon conteur qui semble s'amuser beaucoup en écrivant ces histoires loufoques, mais cette fois-ci sa paresse, qu'il admet lui-même, n'a pas permis de rendre l'oeuvre crédible malgré son caractère comme c'est le cas pour plusieurs de ses oeuvres.