Insiders, tome 1 : Guérilla tchétchène
de Jean-Claude Bartoll (Scénario), Renaud Garreta (Dessin)

critiqué par Hexagone, le 10 janvier 2013
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Imbroglio politico-mafioso- guerrier.
Ouh ! là ! là !
Premier tome d'une série qui est maintenant complété par des spin-offs.
Cette bédé fait partie de ces bédés très en vogue actuellement, un mélange de guérilla, de politique, de banditisme, illustré par des messieurs en cravate, à bord de yachts rutilants peuplés de jolies filles dénudées.
La coquille est-elle vide ?
Pas vraiment, le scénariste et un reporter qui aurait roulé sa bosse un peu partout, apportant une caution importante sur la véracité des faits relatés ( toute ressemblance ...)
Le dessin est correct, pas révolutionnaire, un peu empâté, les personnages semblent un peu figés, mais rien de rédhibitoire.
Le coloriage est correct lui aussi.
Le scénario de ce premier tome est assez dense, j'ai l'impression que les auteurs se sont emballés et ont ressenti la nécessité de bluffer le lecteur pour l'accrocher, mais attention à l'indigestion.
On passe du conflit Tchétchène à la politique française, en passant par l’Afghanistan, les cartels de la drogue sur américains, la côte d'azur et l'Afrique pétrolifère, ouf !
Avec pour fil conducteur une guerrière, fille adoptive d'une riche famille mafieuse sud-américaine, évidemment brillante qui dans ce tome se fait quand même capturer pour semble-t-il mettre ses talents au service d'une holding véreuse qui convoite le pétrole du Cabidan, la suite dans le second tome.
Il y a tromperie sur le titre, car la guérilla ne concerne que peu de pages au final.
Il s'agit donc d'une bédé réunissant tous les ingrédients du genre, mélange de XIII, Largo Winch et tout ce style de bédés.
C'est un succès en demi-teinte car n'est pas Van Hamme et Vance qui veut.
Cependant il s'agit d'une honnête bédé du genre, qui ne peut que s'améliorer et fidéliser un lecteur fan du genre.
A suivre ...