Si je suis assez peu amateur du genre, j’ai plutôt bien apprécié cette lecture, davantage pour le personnage de Clara Benning que pour le scénario, somme toute assez conventionnel, avec toujours une pincée d’ésotérisme, un critère devenu décidément incontournable pour bon nombre d’auteurs du genre depuis le succès du « Da Vinci Code » semble-t-il… D’ailleurs, l’éditeur français a traduit le titre original, « Awakening », par « Venin », sans doute plus vendeur… En effet « awakening » signifie « éveil ». En l’occurrence celui de l’héroïne, qui vit recluse afin d’échapper aux regards en raison de la cicatrice qu’elle porte au visage, et pour qui cette histoire de serpents venimeux sera l’occasion de modifier sa perspective du monde, je n’en dis pas plus…

Pour le reste, c’est une lecture typiquement « détente », un vrai « tourneur de page », réservant quelques bonnes scènes de suspense et d’autres plus ou moins crédibles, mais ça doit être le genre qui veut ça… En tout cas, on sait gré à l’auteure d’avoir pris soin de se documenter, on apprend en effet pas mal de choses sur ces animaux fascinants que sont les serpents, notamment le Taïpan, le plus venimeux du monde et dont je n’avais jamais entendu parler. Je le déconseillerai évidemment à toutes les personnes qui cauchemardent à la vue de ces reptiles sans pattes…

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 7 octobre 2013

La campagne anglaise n’est pas si tranquille que cela quand les voisins sont observateurs des faits et gestes de tous et que des serpents exotiques se promènent en liberté. Et surtout, il y a le passé qui revient, attisé par une revanche et des potentialités de gains. L’action est bien menée avec du suspense, de l’héroïsme et un zeste de sentimentalité.

Une jeune vétérinaire qui a eu un accident bébé en a conservé une vilaine cicatrice sur un côté du visage. Elle fuit donc les contacts sociaux et s’engouffre dans le travail. Quand une voisine affolée l’appelle car il y a un serpent dans le berceau de son enfant, elle constate qu’il s’agit d’un serpent importé très venimeux. Elle arrive à le neutraliser et l’apporte à un centre qui confirme son analyse. Un spécialiste mondial au look original, qui tourne des films animaliers corrobore son verdict et conserve l’animal. Un médecin lui demande son avis sur un homme mort quelques jours après une piqûre de serpent et elle trouve la concentration de venin anormale. Puis des serpents sont retrouvés chez une famille dont le grand-père décédera aussi des suites d’une piqûre. Un de ses voisins qui s’avère être policier enquête. Et bien sur, elle va l’aider malgré son désir de discrétion.

Ce roman agréable à lire nous montre aussi comment les animaux qui sont soignés et relâchés dans la nature sont protégés la loi anglaise.
IF-0913-4097

Isad - - - ans - 28 septembre 2013

Clara Benning est vétérinaire dans un centre accueillant des animaux blessés ou abandonnés. Vivant seule dans un petit village, elle apprécie cet isolement car cela lui permet d'échapper au regard des autres; car Clara est défigurée. Ce handicap sera comme une sorte de fil rouge , l'auteure nous en dévoilant l'origine par petites touches, par flash-back.

Mais la vie de Clara bascule quand un premier serpent est découvert dans le berceau d'un nouveau-né. Serpent qui sera le premier d'une longue série, emportant la jeune femme dans une enquête dans le passé du village, la mettant dans des situations périlleuses, l'obligeant à avoir des contacts humains.

Une intrigue bien menée, souvent surprenante, quelquefois un peu confuse mais sans ennui. Nul doute que l'auteure s'est remarquablement renseignée sur les serpents et leurs venins (je ne connaissais pas l'herpétologie, merci Tistou !) ;
mais je reproche malgré tout à ce roman un manque de rythme dans les actions, de dynamisme dans l'écriture pour un roman classé dans la catégorie thriller.

Marvic - Normandie - 66 ans - 31 août 2013

Un peu déroutée au début car les serpents ne font pas partie de mes animaux favoris.
Mais l'auteur sait nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Un thriller que j'ai apprécié!

Koudoux - SART - 60 ans - 9 avril 2013

Les serpents n’ont jamais été une source de fascination pour moi. Dans ce roman, l’auteur parvient à nous captiver sur le sujet via son personnage attachant de vétérinaire de campagne. Mais il y’a plus. Une intrigue solide menée à un rythme endiablé digne des bons polars.

Le style combine l’ambiance des classiques du ‘whodunit’ anglais, les scènes d’action à l’américaine et l’horreur. Un peu de sentimental vient alléger le tout. Même si le roman a été pensé pour plaire à tous, j’avoue avoir été totalement subjugué par l’efficacité de ce thriller.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 4 mars 2013

« Venin » est le second polar de Sharon Bolton. Il a nécessité, sans aucun doute, de la part de Sharon Bolton une documentation plus que sérieuse sur les serpents.
C’est que le « venin » dont il est question est celui de serpents, des serpents qui tout à coup envahissent et tuent dans un petit village du Dorset, dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Notre héroïne, Clara, est vétérinaire, habitante du village, et ayant quelque expérience dans le domaine de l’herpétologie. Mais Clara n’a pas que cette spécificité. Clara est aussi une jeune femme qui fuit la société des humains, défigurée qu’elle est depuis son enfance par un accident terrible.
Soit, donc, un village traumatisé par des morts générées par des morsures de serpents, une vétérinaire dans ce village versée en herpétologie mais elle-même traumatisée par la vie, et donc, des serpents, des serpents, des serpents : couleuvres, vipères mais aussi, et plus bizarrement taïpans – dont on apprendra au passage que ce sont les serpents, originaires d’Océanie, les plus dangereux au monde. Il y a bien sûr une explication à tout cela, une explication lovée au cœur de l’histoire du village en question.

« - Miss Benning ? Vous êtes Miss Benning, la vétérinaire ?
Voix de jeune femme. De jeune femme bouleversée.
- Elle-même, ai-je répondu, me demandant quand je pourrais enfin prendre ma douche.
- Ici Lynsey Huston. J’habite sur la même route que vous, un peu plus loin. Au numéro 2. Il y a un serpent dans le berceau de mon bébé. Je ne sais pas quoi faire !
Sa voix s’élevait à chaque mot : elle semblait sur le point de craquer.
- Vous êtes sûre ?
Question débile, je sais, mais pour être honnête, un serpent dans un berceau, ça n’est pas très courant.
- Evidemment que je suis sûre. Je l’ai sous les yeux, là, comme je vous parle. Qu’est-ce que je fais, putain, qu’est-ce que je fais ?
Elle faisait trop de bruit. »

Un souffle de naïveté et de fraicheur avec ce polar qui n’en est pas totalement un … Enfin si, mais tellement loin de beaucoup de productions actuelles « hémoglobinées » et « surviolentes » à souhait. Un peu comme si Agatha Christie était revenue, jeune, nous pondre un nouveau polar après avoir suivi une formation en herpétologie !

Tistou - - 68 ans - 6 février 2013