Windigo et la naissance du monde
de Bernard Assiniwi

critiqué par Libris québécis, le 30 novembre 2014
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Philosophie amérindienne
La création du monde en passionne plus d’un, voire la NASA. Dans la Bible, on en a conclu que le Créateur a bâclé cette mission en six jours, et que le septième jour, il s’est reposé. Les créationnistes étatsuniens s’en tiennent mordicus à cette version. Les Amérindiens du Canada ont leur petite idée à ce sujet. Élevés en dehors des codes occidentaux, il est intéressant de connaître leurs pensées à ce propos. C’est d’autant plus intéressant quand c’est un Algonquin, tel que Bernard Assiniwi, qui se livre à cet exercice.

Grâce à la tradition orale, l’auteur a relevé les mythes et les légendes qui ont soutenu les premières nations canadiennes afin de se prescrire des règles de vie. Pour survivre à la volonté gouvernementale de les éliminer comme ce fut le cas avec les Béothuks, il fallait ce lien pour maintenir leur existence. Aujourd’hui même, les peuples amérindiens travaillent fort pour protéger leurs nations de l’assimilation.

C’est avec une patience de moine, que l’auteur a soulevé la culture des siens. Son oeuvre est essentielle pour connaître le mieux possible les tribus qui ont résisté à leur disparition en se donnant un encadrement philosophique, semblable à bien des points de vue à l'Occident comme ce Windigo, qui incarne les forces du mal.