Les rats de Montsouris
de Léo Malet

critiqué par CC.RIDER, le 8 janvier 2013
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Roman policier de facture classique
Ancien voyou rangé des voitures, Ferrand rencontre Burma devant un billard dans un cercle de jeu. Les deux hommes se sont connus quand ils étaient prisonniers de guerre en Allemagne. Ferrand fait une drôle de proposition au détective privé parisien. Participer à une opération qui peut rapporter plusieurs millions. Il précise qu'il n'y a rien de malhonnête dans cette affaire. L'ennui c'est que Ferrand est retrouvé égorgé quelque temps plus tard et que la jeune femme rousse qu'on soupçonnait du meurtre se suicide en se jetant sous un train. Un démarrage plutôt louche pour une enquête qui s'annonce difficile et qui a un rapport avec un vol de perles qui aurait eu lieu avant guerre...
Cette enquête de Nestor Burma se déroule dans le XIVème arrondissement, quartier Montsouris avec son parc, la villa des Camélias, l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne et le grand réservoir d'eau souterrain qui permet de ravitailler en eau une grande partie de la capitale. Autant de lieux pittoresques et importants fort minutieusement décrits et d'une grande importance pour cette histoire. Publié en 1955, ce roman policier de facture classique permet à Léo Mallet de multiplier les clins d'oeil et de prêter de nombreux éléments biographiques personnels à son personnage, ce qui lui donne encore plus d'épaisseur tout en maintenant le flou et l'équivoque. Si on y constate également une certaine évolution du style vers plus de poésie, voire d'onirisme, on sait qu'on tient là, un ouvrage particulièrement réussi et qui n'a d'ailleurs pas pris une ride.