Retropolis
de El Diablo (Scénario), Anne-Laure To (Scénario et dessin)

critiqué par Pucksimberg, le 6 janvier 2013
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Un bon divertissement intelligent
Cet univers complètement hallucinant n'est pourtant pas déconnecté de notre monde réel. En effet, lors de la première guerre mondiale, Otto Listig, sorte de rat humanisé, perd ses deux mains. Quelques années plus tard, à Retropolis, il trouve un travail auprès d'Oedipa, petite femme cyclope, dans un cabaret dans lequel il s'occupe d'organiser des spectacles sensuels. Parallèlement à cette activité, il vend aussi des jeunes femmes à un homme politique qui aime l'ordre et l'autorité et qui n'est pas san rappeler certains dictateurs ...
Le lecteur suit aussi Polly, une riche adolescente rebelle, réfractaire à toute autorité, qui va croiser un jour la route d'Otto.

Cette bande dessinée propose un univers coloré malgré un sujet plutôt sombre. De plus, la BD est truffée de références culturelles : Metropolis, Fritz Lang, Cabaret, Marlène Dietrich ... On pense aussi aux célèbres contre-utopies d'Huxley et d'Orwell. Les personnages au physique animal ( chat, rat, singe, félins, sanglier ... ) ne font qu'accentuer les travers de l'homme et de notre vingtième siècle. La Bande dessinée n'est pas pour autant exempte d'humour et se lit avec plaisir !

Les dessins sont vifs et expressifs, ils rappellent parfois les mimiques et réflexes des personnages de dessins animés. Le scénario n'est pas puéril et propose plusieurs niveaux de lecture.

Quelques erreurs d'orthographe, coquilles, gênantes qu'il serait bon de corriger pour de futures rééditions ...