Corrida aux Champs-Elysées
de Léo Malet

critiqué par CC.RIDER, le 5 janvier 2013
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Le "milieu" du cinéma
L'actrice Grace Stanford dont il était le garde du corps (et un peu plus) étant repartie à Hollywood, Nestor Burma se retrouve seul dans le quartier des Champs-Elysées. Il profite de l'appartement que la star a laissé à sa disposition au Cosmopolitan Hôtel et décide de s'accorder un temps de repos à visionner des films lors de premières en compagnie de Marc Covet, un ami journaliste et d'un certain Rabastens. Mais rien ne se passe comme prévu. Alors qu'elle venait de réussir un come-back des plus surprenants, Lucie Ponceau, une étoile sur le déclin est retrouvée morte suite à l'ingestion d'une grande quantité d'opium, une starlette se retrouve dans le lit de Nestor et un producteur lui demande de surveiller un certain Tony Charente, acteur spécialisé dans les rôles de truands et drogué notoire.
Quand Burma intervient dans quelque milieu que ce soit, il faut s'attendre au pire. C'est du moins ce que pense son vieux partenaire , le commissaire Florimond Faroux. Et là, une fois de plus, le lecteur est servi. Les crimes, agressions et rebondissements s'accumulent dans cette sombre affaire de guerre entre trafiquants de drogue. « Corrida aux Champs-Elysées » fait partie des « Nouveaux mystères de Paris » tous centrés sur un quartier particulier de la capitale. Ici, nous sommes dans le milieu du cinéma avec sa faune interlope, ses étoiles montantes, ses vieilles gloires sur le retour, ses metteurs en scène besogneux, prétentieux ou inspirés. C'est croqué sur le vif, ça sent le vécu et n'a pas pris une ride. Bien que daté de 1956, ce roman est encore bien agréable à lire de nos jours ne serait-ce que par le style fleuri et enlevé de Malet. Un bon moment de divertissement. Un style de littérature policière comme on n'en écrit plus.