Demi-tour
de Benoît Peeters (Scénario), Frédéric Boilet (Dessin)

critiqué par Nance, le 1 janvier 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Un bon moment, mais...
« - ... Et pourtant, j’y crois tellement fort : LA personne idéale, faite pour soi, et pour laquelle on est faite... un peu comme des MOITIÉS qui seraient destinées à se rencontrer.
- Oui, enfin, les rencontres, tu sais, ce sont surtout des chances qu’il faut savoir saisir, parfois provoquer, sans trop se focaliser sur le mirage de la personne idéale... Parce que, l’amour, hein, franchement, qu’est-ce que c’est ?... »

On est en 1995, pendant les élections présidentielles française, dans un huit clos proche de la gare de Dijon. On est pour la plupart du temps divisé en deux. D’un côté on suit une jeune femme qui tarde de perdre sa virginité avec son chum et de l’autre, on suit un homme qui a le double de son âge, avec une expérience personnelle et vision politique totalement différentes.

Ma bande dessinée débute avec un dossier qui introduit l’oeuvre et explique les intentions des deux artistes, très utile, mais je me demande si ça n’aurait pas été mieux à la fin de l’ouvrage. Je connais Peeters par les Cités Obscures. Ça n’a pas été pour moi aussi intense, mais ce n’est pas dénué d’originalité. J’ai aimé la certaine symétrie dans le scénario et le dessin. Bon travail du coloriste, ce que je remarque assez rarement. Si je trouve l’histoire parlante du monde de ce temps-là, j’ai trouvé ça un peu cliché et cucu par moments.