Liège, tendre et vivante
de Arthur Haulot

critiqué par Catinus, le 27 décembre 2012
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Fille de Meuse

Pour une des ses amies, américaine, Arthur Haulot raconte sa ville : Liège. Il y a tant à en dire et Haulot le dit si bien dans un style, enjoué et, ici et là, poétique même.
Pointons tout particulièrement- mais c’est un avis subjectif - : l’arrivé à Liège par le nord, par le sud – la cathédrale Saint-Lambert – la place du marché, la Violette, le Perron, St-André – le bien-manger liégeois – les ponts -En Feronstrée et la Batte- les églises, …
Pour rappel : Arthur Haulot est né à Liège en 1913 et décédé en 2005. Durant la guerre, il fut prisonnier en Allemagne. Il fut journaliste, socialiste, résistant, poète, conteur, nouvelliste, essayiste.


Extraits :

- Nous sommes ici pétris de musique : Grétry, César Frank, Vieuxtemps, Isaye, Lekeu, Pousseur, Bartholomée, la lignée de nos compositeurs ne s’affaiblit pas. Et nos interprètes gardent la même ardeur. Cela aurait-il à voir avec cette eau qui nous porte, qui marque au front de la ville de l’esquisse d’une clé de sol ?

- (dialogue entre Tchantchès et Charlemagne)
« - Sire, voilà les prisonniers ! «
« - A combien sont-ils ? «
« - Ils ne sont qu’à qu’un. «
« - Faites-les rentrer turtouss et que le dernier ferme la porte ! «

- Il est difficile de mieux comprendre Liège que depuis le clocher de Saint-Martin. C’est toute la ville, tous azimuts, toutes directions, qui s’étend à vos pieds. Les églises, les voici, et les places, et les Palais, et les rives de Meuse et le fleuve, et les collines. Et la vie frémissante dont la rumeur se perçoit, malgré la distance. Sous nos pieds, les cendres du Moyen-Âge. Le tragique et la beauté nouent ici, une fois de plus, le nœud de vipères qui gît au cœur de l’homme.