Les serpents de la frontière
de James Crumley

critiqué par Poignant, le 27 décembre 2012
(Poitiers - 58 ans)


La note:  étoiles
Macadam Cowboys
Milieu des années 90. Milo Milodragovitch, après avoir enfin atteint l’âge qui lui permet de prendre possession de son fabuleux héritage familial, se rend compte que son banquier d’affaires a disparu avec son argent. Il sollicite l’aide de son pote C.W Sughrue pour retrouver le financier véreux.
Sughrue accepte à condition que Milo l’aide lui-même à rechercher le type qui lui a tiré une balle dans le ventre…

Plus de vingt ans après avoir publié son premier roman noir (Fausse piste en 1975), Crumley associe dans les « Serpents de la frontière » ses deux héros du Montana, Milo et Sughrue. Dans une atmosphère déjantée pleine d’alcool et de cocaïne, de mafiosi mexicains et de filles paumées, de morts violentes et de femmes fatales, nos deux privés se livrent à une enquête invraisemblable dans les milieux troubles de la frontière mexicaine.
Mais peu importe l’histoire, c’est surtout par son ambiance de western apocalyptique épicé d’ultra violence que ce bouquin vous met par terre et ne se détache plus de vos doigts. Les allers-retours en Cadillac entre le Texas et la Californie permettent de s’oxygéner entre deux plongées dans la poussière du désert ou les bars louches enfumés.

Fascinant et grisant, ce roman ne fait que confirmer mon amour immodéré pour l’œuvre de James Crumley. Je conseille cependant aux non-initiés de l’aborder par ses premiers romans.