Les souliers écarlates
de Gaël Aymon, Nancy Ribard (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 24 décembre 2012
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Des souliers pour délasser
Cet album est porteur de la révolte d’une femme battue par son mari qui apparaît comme un seigneur, plutôt du type ogre des contes de fée. Selon les médecines asiatiques l’écarlate met en relation avec la terre, il permet de se ressourcer sur les énergies terrestres. C’est aussi traditionnellement la couleur qu’on attribue au sang (se rappeler les paroles d’une chanson « Macao, Macao, Six plombes du matin, Ça sent le sang écarlate »). La nuit c’est avec des souliers écarlates que l’héroïne quitte le domicile conjugal pour un monde de rêve où elle danse. Finalement la jeune épouse décide de s’enfuir.

« La jeune fille sourit en lui faisant un signe de la main, puis elle disparut dans les brumes ; Au matin, elle avait rejoint le monde où une nouvelle vie l’attendait. Elle n’était pas en effet un jouet, et bien plus qu’une poupée ».

Une page sur deux est constituée d’une magnifique illustration où certains symboles se mêlent à un décor sobre devenu fortement signifiant, les visages évoquent eux aussi fort bien les sentiments (et en particulier ceux de la jeune femme qui varient beaucoup).