Avenue des diables-bleus
de Louis Nucéra

critiqué par Lecassin, le 14 décembre 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Nice et la mère...
Qu'il raconte son histoire, comme ici son enfance, ou l'histoire des autres comme dans « Mes ports d'attache », Louis Nucera reste pour moi l'écrivain de l'immigration italienne…et du vélo. Une passion pour le vélo qui lui coûtera la vie, fauché sur la route par un chauffard…

Publié en 1979, « Avenue des Diables-Bleus » raconte l'enfance de l'auteur, à Nice.
Mais au delà de cet aspect autobiographique se niche une touchante évocation de la relation mère-fils sur fond de nostalgie ; et de mélancolie face à la perte de ceux qu'on a aimés et qui nous ont aimés.

Et puis il y a la ville (mère) de Nice et sa célèbre Avenue des Diables-Bleus ; comme un personnage à part entière.

Superbe.
Une belle autobiographie. Un bel hommage aux quartiers Est populaires de la ville de Nice 7 étoiles

Il m’est difficile de faire une critique objective de ce roman. Avenue des diables Bleus est un récit autobiographique de Louis Nucera, écrivain niçois ô combien attaché à ses terres.
L’avenue des diables bleus, artère qui sépare les quartiers Riquier et St Roch à Nice est une avenue que j’ai parcouru de long en large durant mon enfance et mon adolescence pour me rendre au collège puis au lycée, au sport et ainsi de suite. Autant le dire tout de suite, les pages que j’ai parcouru m'ont rappelé beaucoup de souvenirs. Même si Nucera nous raconte son Nice, un Nice historique, populaire et terriblement attachant de par l’évocation de souvenirs personnels, je m’y suis parfaitement reconnu. J’ai connu l’évolution de ce quartier avec la destruction des casernes militaires, du centre EDF, la construction de la faculté de St Jean D’Angely traversée par un tramway inexistant en cette époque du récit.

Cependant je dois avouer avoir été un peu lassé par le récit qui ne décolle pas vraiment. Ce qui m’a accroché, c’est cet amour pour Nice, indéfectible, cette compassion pour ces « petites gens » qui en sont l’âme et la force. Situés sur le secteur Est de la ville, Riquier et St Roch sont des quartiers populaires de Nice, loin de l’image de carte postale véhiculée par la promenade des Anglais. Nucera apporte ainsi un regard différent sur la ville, plus humain, plus réaliste sur les conditions de vie de ses habitants, souvent issus de l’immigration italienne. J’ai trouvé cela intéressant.

Pour un non niçois, l’intérêt ne sera sûrement pas le même. Il faut bien le dire. Le style lui aussi ne m’a pas emballé plus que cela. Une plume passe partout, simple, tout simplement.
Dommage. Cependant j’ai apprécié cette lecture nostalgie. Elle m’a replongé dans un passé pas si lointain que cela et c’est tout ce que je lui demandais.

O la miéu bella Nissa, regina de li flou, li tiéu vielhi taulissa, iéu canterai toujou. Canterai li mountagna, lu tiéu tant ric decor, li tiéu verdi campagna, lou tiéu gran soulèu d'or… Nissa la Bella !

Sundernono - Nice - 41 ans - 8 février 2018