Sexe machin : Quand la science explore la sexualité
de Édouard Launet

critiqué par Septularisen, le 13 novembre 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS SONGÉ A DEMANDER SUR LE SEXE!
Savez-vous qu’en 1986, deux chercheurs, HATIELD et SPRECHER, ont défini une échelle de la passion amoureuse, appelée «Passionate Love Scale » ou tout simplement PLS ? Qu’en 2004 une équipe Chinoise a prouvé que la «fonction sexuelle » de 11 hommes s’est «significativement améliorée » après une transplantation cardiaque ? Que pour 50% des femmes l’orgasme n’est pas la sensation prioritaire dans un rapport sexuel ? Que la lecture médicale spécialisée a déjà détaillé près de 1.500 cas de fractures du pénis depuis 1937? Que selon le "Kinsey Instutute for Research in Sex Gender and Reproduction" un organisme de recherche américain, 54% des hommes et 19 % des femmes avouent penser au sexe au moins une fois par jour...

Mais encore?...
Et bien, saviez-vous que les hommes aux yeux bleus préfèrent les femmes aux yeux… bleus ! Que des chercheurs californiens ont rapporté que 5% des personnes allergiques aux noix et à l’arachide se sont retrouvées «indisposées» plus ou moins gravement, après avoir embrassé «profondément » quelqu’un qui venait de consommer de ces fruits ? Que l’homosexualité a déjà été mise en évidence dans au moins 450 espèces animales ? Qu’une équipe Finlandaise a constaté que les hommes qui sont nés avec un poids inférieur à la normale ont moins de chances de se marier que les autres ? Qu’une équipe des Pays-Bas s’est demandé si les femmes étaient plus « stimulées » par les films érotiques réalisés par des hommes ou par ceux réalisés par… des femmes?
Que l'Asphyxiophilie provoque plus de 1.000 décès par an aux Etats-Unis?...

On ne présente plus Edouard LAUNET, cet ancien ingénieur et journaliste scientifique, aujourd’hui collaborateur régulier à Libération, s’est fait une spécialité et réputation (il faut bien l'avouer...), en «épluchant » les revues médicales et scientifiques du monde entier pour en tirer des anecdotes plus ou moins farfelues et des expériences plus invraisemblables les unes que les autres, mais toujours rigoureusement vraies et scientifiquement prouvées. Après les différentes façons inventées par l’homme pour se suicider (dans «Viandes froides cornichons») et les expériences de laboratoires les plus incroyables (dans « Au fond du labo à gauche »), il s’attaque ici au sexe vu à travers les revues savantes.

Comme toujours l'auteur fait ici un extraordinaire travail de vulgarisation scientifique et nous restitue dans un langage simple et à la portée du «commun des mortels » ses plus belles trouvailles. Le tout manque, parfois, un peu de style (mais bon… c’est du langage scientifique…), et de finesse, mais au grand jamais d’humour et on passe son temps de lecture (quelques heures au plus…) à beaucoup, beaucoup rire, quand ce n’est pas à franchement s’esclaffer !... Les histoires sont découpées en de toutes petits chapitres d’environ une page et demi et permettent donc p. ex. d’être lues sans problèmes dans les transports en commun.

Encore une fois, ce n’est pas ici de la grande littérature (d'ailleurs, ce n’est sans doute pas cela qui est recherché par l'auteur…), mais on passe un moment très, très agréable à la lecture de ce tout petit livre!...