Le Lion de Macédoine, tome 2 : La Mort des Nations
de David Gemmell

critiqué par Ayor, le 12 novembre 2012
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Le lion de Macédoine : acte deux
Deuxième opus, selon les éditions françaises, de la série « Le lion de Macédoine » qui en compte quatre, celui-ci est encore mieux que le premier avec une action omniprésente et un léger soupçon de magie.
Tout est parfaitement orchestré et l’on prend réellement plaisir à suivre Parménion, en général mercenaire, qui offre ses services au gré de ses envies et des multiples guerres qui touchent la Grèce.
Les personnages qui pour la plupart ont réellement existé sont nombreux, mais comme l’auteur n’hésite pas à les faire trépasser, la compréhension s’en trouve facilitée.

C’est dans ce contexte que le nouveau roi de Macédoine, Philippe, fait appel aux talents de guerrier et de stratège de Parménion, afin de donner à sa nation une renommée et une aura dignes de ses ambitions.
L'avènement du Dieu Noir 6 étoiles

Dans cette deuxième partie au rythme enlevé, Parménion, qui a refait sa vie à Thèbes et en a chassé les Spartiates, va avoir l’occasion lors de la bataille de Leuctres de mettre en œuvre sa revanche et de mettre fin à l’hégémonie de la belliqueuse cité grecque. On suit également un jeune prince, Philippe, qui va accéder au trône de Macédoine. Mais surtout une terrible prophétie prédit que le Chaos va se réincarner dans le corps d’un enfant destiné à conquérir le monde et à semer la violence... Parménion pourra-t-il empêcher le retour du Chaos ?

Les amateurs de batailles antiques vont se délecter, car elles se succèdent de façon assez intense dans ce deuxième opus, à commencer par la bataille de Leuctres qui se révèlent à un des moments fort du cycle. On assiste également à la montée en puissance de la Macédoine grâce à structuration de son armée par Parménion.

Mais ça y est on quitte un peu le pur roman historique pour aborder les rives enténébrées de la fantasy, avec la lutte entre la Source, personnifiant le bien, face aux obscurs serviteurs du Chaos.

On pourra dire bien sûr que tout cela est un peu tiré par les cheveux. Mais personnellement je trouve que Gemmell est très habile dans la construction des péripéties. Il s’inspire des données historiques qu’il interprète certes librement mais toujours avec beaucoup d’habileté. Ainsi la lutte entre la Source et le Chaos n’est pas sans rappeler les principes de base du zoroastrisme de l’empire perse.

Évidemment, loi du genre oblige, Parménion se révèle un héros invincible et un stratège d’exception. Mais sa relation complexe avec le futur enfant qui va incarner le Chaos, les questions qu’il commence à se poser sur le sens de la guerre et la souffrance qu’elle génère permettent de donner des nuances inédites au personnage.

Fanou03 - * - 48 ans - 14 avril 2014