Kiss & Cry
de Michèle Anne De Mey, Collectif, Thomas Gunzig, Jaco Van Dormael

critiqué par Bluewitch, le 6 novembre 2012
(Charleroi - 45 ans)


La note:  étoiles
Les mots pour une nano danse
Que peut-on bien faire avec des doigts? Quelles sont les limites de l'imagination et de la créativité autour d'un ballet de phalanges et d'ongles?

"Kiss and Cry" est un ballet mis en scène par Jaco Van Dormael et chorégraphié notamment par Michèle Anne De Mey. Au creux du scénario ou plutôt de ces intenses instantanés, Thomas Gunzig est venu glisser sa plume, dressant comme de rien les émotions et les évocations de ces lumières et de ces mondes créés sur base de "presque rien".

"Il y a les gens qui ont disparu Les gens qu'on ne revoit jamais.
Il y a les gens qu'on a croisés un jour et puis auxquels on ne pense plus
Les gens qu'on a aimés et puis que l'on oublie,
Et ceux auxquels on pense tous les jours.
Il y a les gens que l'on imagine.
Et ceux qui sont morts,
Et ceux qui ne sont pas encore là,
Et ceux dont on rêve,
Ceux qu'on attend mais qui n'arriveront pas,
Et tout ceux qu'on n'attend plus.
Où sont ils ?
Quelque part
Tombés au fond d'un trou de mémoire."

De courts textes publiés dans ce recueil, nichés entre les photographies subtiles de Maarten Vanden Abeele. Recueil sans doute moins indispensable que le spectacle lui-même mais qui, au bout de nos doigts, en donne déjà un délicat aperçu...