Le luxe
de Jean Castarède

critiqué par Veneziano, le 4 novembre 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un marché subjectif du désir
Le mot vient de lumière, la notion rejette l'idée de besoin, pourtant usuelle, au moins habituelle en économie : elle recouvre une série de marchés mus par le désir, des instincts subjectifs qui façonnent la perception du beau, la volonté d'apparence.
Les châteaux de la Renaissance relevaient déjà de cette démarche, nous apprend ce livre, dans ses liminaires historiques.
Le luxe se diversifie : s'il concerne bien le marché de l'art, ceux de l'habillement haut de gamme, des cosmétiques, il touche également les loisirs, l'automobile, le tourisme, l'habitat, la décoration, l'alimentaire.
Il s'ensuit des modes de gestions, eux-mêmes diversifiés, à l'image de ces marchés à la connotation très subjective. La notion et l'idée de marque sont à protéger, donc à diversifier avec prudence, pour ne pas effrayer le client sur la perception qu'il en a.

Il y a une certaine logique dans l'irrationnel des goûts et des tendances. Cette économie est également soumise aux fluctuations de la macro-économie, des spécialisations nationales, de la santé des systèmes de production nationaux.

Cet ouvrage court remet les idées en place, pondère les idées reçues, fait toucher du doigt, voire comprendre, les mécanismes et arcanes d'une série de petits mondes à part, liés les uns les autres. Il est conçu par un enseignant-chercheur, universitaire. Il est bien fait et utile, ce qui n'est pas le cas de l'objet dont il traite.