Les Seigneurs de guerre, Tome 1 : Marik
de Guillaume Dorison (Scénario), Jean-Baptiste Hostache (Dessin), Didier Poli (Dessin), Clément Richard (Dessin), Thomas Verguet (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 2 novembre 2012
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
LES MERCENAIRES DU FUTUR
Nous sommes en Serbie en juin 2020, alors que le pays a été une nouvelles fois le théâtre de guerres civiles, il est aujourd’hui sous la coupe de diverses minorités ethniques perpétuellement en guerre entre elles. Le pays est à présent divisé en différentes zones (dont certaines sécurisées) et seules des sociétés militaires privées, composées de mercenaires aguerris circulent encore en convoi de l’une à l’autre.

Au début de l’histoire nous suivons la destinée de Damien Marik, un personnage taciturne et mystérieux, mercenaire et pilote de Meka (sorte de gros tanks du futur, avec une technologie et un armement hyper-sophistiqués…), qui vient se faire embaucher par la société Kali, une petite société de sécurité avec peu d’hommes et peu de moyens, mais surtout pas très regardante sur le recrutement et l’origine des mercenaires qu’elle embauche.

Marik se retrouve flanquée de Mong une jeune femme qui va lui servir de co-pilote pour son engin.
Leur première mission en commun, a priori facile, est d’escorter un marchand d’armes dans la ville de Novi Sad, chez un de leurs plus gros clients, malheureusement pour eux ils ignorent qu’en coulisses, la «Dark Sky »une autre «Société de Sécurité » est prête à tous, pour s’emparer de cette personne…

Si ce premier tome est surtout une (longue, trop longue…) introduction à l’histoire en elle-même (on découvre ainsi p. ex. le passé de Marik par des flashbacks…), tout en nous présentant de façon très réaliste je dois le dire, le conflit qui s’est déroulé dans cette zone de guerre, les enjeux économiques (notamment la mainmise sur les ressources minérales…) et les influences politiques qui se cachent derrière tout cela etc, etc…
On peut très aisément assimiler tout cela avec la situation actuelle en Irak, où effectivement les « Sociétés de Sécurité » composées de mercenaires pullulent, et où des « Green Zone » existent effectivement.

Si le scénario tient bien la route, je n’en dirais pas autant des dessins, on ne reconnaît pas les personnages, on se demande qui est qui, le découpage est assez classique, mais les cases sont si petites, que je me suis cassé les yeux pour voir certains détails, et ne parlons pas des phylactères, tellement petits et tellement remplis que j’avais du mal à les lire.
De plus, les nombreuses abréviations et indications ensuite expliquées (toujours dans une écriture aussi petite) en bas de page m’ont irrité et perturbé sans cesse la lecture!

Je comprends que les auteurs doivent «boucler » leur histoire en deux volumes, mais de là à vouloir en « mettre » un maximum sur un minimum de place il y a un grand pas à franchir !...
Les dessins sont si médiocres et ce malgré deux dessinateurs, un troisième spécialisé dans les décors et un quatrième sur le design on n'y croit pas une minute!..
Comment se fait-il p. ex que les maison bordant la route menant à Novi Sad, page 21 peuvent-elles être quasiment neuves alors que le pays est en proie à une guerre civile depuis de nombreuses années, et que la ville de Novi Sad, dessinée à la page 22, est, elle, complètement détruite!...
Les scènes d’actions sont dessinées de façon très approximatives et très poussives...
Là aussi on a du mal à y croire, étant donné qu’on est censé se trouver en présence de mercenaires expérimentés !...
Et pourquoi faire tout un « foin » autour des Meka, alors qu’on ne les voit à peine que dans trois ou quatre scènes et encore dessinés très mal et de façon très approximative !...

Il est vraiment dommage de gâcher un si bon scénario, si original et si inventif, avec des dessins si médiocres. Finalement pas grand-chose à sauver dans ce premier volume, espérons que les auteurs se rattrapent un peu dans le suivant !...