Un dimanche tant bien que mal
de Ray Bradbury

critiqué par Bookivore, le 15 octobre 2012
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Mouais...et même pire que mouais
Sincèrement, je ne m'attendais pas à être aussi déçu par un ouvrage de Ray Bradbury, un de mes auteurs préférés, et mon préféré en SF/fantastique. Mais ce court recueil de nouvelles (185 pages, 10 nouvelles) est bel et bien une déception, une frustration, même.
"Un Dimanche Tant Bien Que Mal", pas réédité en poche depuis 2000 (il n'existe que dans la collection "Présence du Futur" de chez Denoël, qui n'existe plus depuis 2000), date de 1974/1975 pour la majorité de ses nouvelles. Deux d'entre elles, les deux dernières (et les deux meilleures : "Le Terrain De Jeu" et "Manana") étaient autrefois placées en final de l'édition du roman "Fahrenheit 451", et ont été placées là pour meubler un peu. Elles datent de 1953. Et "Châtiment Sans Crime", une histoire assez réussie sur un meurtrier sans meurtre (il faut lire pour comprendre), date de 1950. Et est réussie, donc, mais je me répète.
Le reste est bien souvent plat comme une sole passée sous un 38-tonnes transportant des blocs de béton armé. "Adolf Chéri" part d'une idée réussie et bien dans le style Bradbury, mais s'effondre. Le reste est à l'avenant, seul "Un Crime Vraiment Parfait" m'a plu, et encore.
C'est sans doute une note trop saloparde que celle que je donne à ce court recueil, mais je dois dire que Bradbury m'a vraiment ENORMEMENT déçu ici. C'est moyen, et même moins que moyen, 2/5 me semble donc sévère, mais juste. Reste que ce recueil offre 3 nouvelles remarquables qui représentent environ 75 ou 80 pages sur ses 185. Un peu moins de la moitié, donc. Ca pourrait rehausser la note, mais en même temps, ça ne fait que 3 nouvelles sur 10, alors...
A réserver aux die-hard fans, et uniquement à eux.

A noter que ce recueil n'est, tel qu'il est, jamais sorti aux USA. En fait, ce recueil est tout simplement la suite et fin de "Bien Après Minuit" (autre recueil de nouvelles de l'auteur), lequel, aux USA, est sorti d'un seul bloc de 24 nouvelles, sous le titre "Long After Midnight" ; en France, le recueil a été coupé en deux livres sortis séparément, "Bien Après Minuit" (14 nouvelles) et ce "Un Dimanche..." (10 nouvelles). On se demande bien pourquoi.