La bouche pleine
de Bernard Friot

critiqué par JulesRomans, le 14 octobre 2012
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
De bouche à oreille
Des poèmes pour les jeunes autour de la nourriture. Le prétexte de départ peut être une expression comme « quelle salade ! » ou « c'est pas du gâteau ». Cela donne là à titre d'extrait : « la scarole batifole, la laitue a un chapeau pointu, la romaine se déchaîne, la batavia en est gaga » et « c'est pas du gâteau, c'est pas de la tarte, mais hm que c'est bon, rudement bon, je mords dans la tartine, et m'en lèche les babines, ça coule sur le menton, ça dégouline sur la nappe en coton, je ramasse avec les doigts, plus de trace ». Le motif peut être aussi l'envie pour une mère de manger de baisers son enfant ou le désir de l'ogre de dévorer un petit. Il est possible que soit mis en scène le désir de se rendre dans un fast-food. « Ils disent : Mc Do, c'est dégueulasse, c'est pas de la nourriture, c'est de la bouffe, ils disent : le coca, c'est mauvais pour la santé (…) ils disent : les frites, c'est gras ». Bref des idées qui plairont a priori aux enfants. Les mots n'appartiennent pas toujours à un registre très recherché, alors que l'univers poétique dans le fond et la structure reste modeste.