Le château de sable
de Iris Murdoch

critiqué par Alma, le 27 septembre 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Une tourmente amoureuse
Mor, professeur dans une public-school anglaise, marié, père de deux adolescents et Rain, une jeune fille artiste peintre venue faire le portrait de l’ancien directeur de l’école . Deux personnages bien différents à qui la passion va donner l’envie de s’envoler vers un autre destin . « Il avait envie d’être l’homme nouveau qu’elle faisait de lui, l’homme libre et créateur, joyeux et aimant qu’elle avait fait apparaître en l’arrachant miraculeuseemnt à un état de stagnation »

Mais bâti sur du sable, ce rêve va se heurter à la réalité de la vie familiale .

La relation des différentes étapes de leur amour s’ancre dans le récit du quotidien de l’école ( match de cricket, conférence, repas entre professeurs, rencontres avec le directeur …) .

La précision me semble être sa qualité essentielle de ce roman , précision qui apparaît tant dans les passages d’étude psychologique, dans l’évocation des regards et des gestes que dans la description du cadre de l’intrigue . Iris Murdoch signale toujours le trajet emprunté pour arriver dans un lieu, en propose la description extérieure, puis intérieure, faisant partager ainsi au lecteur les sensations des personnages. Une méthode systématique qui peut parfois agacer , mais à laquelle le lecteur s’habitue vite tant elle permet de le placer au cœur de l’intrigue .

La romancière Iris Murdoch procède comme son personnage Rain dans son travail de peintre : elle donne couleur et précision à l’arrière plan, dans lequel le personnage trouve sa place et duquel il ressort avec une puissance accrue .