Mémoire coupable
de Anne Perry

critiqué par Koolasuchus, le 23 septembre 2012
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
Un peu mou
Après une course-poursuite sur la Tamise William Monk, inspecteur de la police fluviale londonienne, arrête Jericho Phillips accusé d'avoir assassiné un garçon de 13 ans et de tenir une maison close dans laquelle de jeunes mineurs sont prostitués. Phillips ressort pourtant libre du tribunal grâce à une plaidoirie efficace d'Oliver Rathbone qui est pourtant un ami de Monk. Afin de sauver l'honneur de la police fluviale et d'arrêter ses activités illégales l'inspecteur va reprendre entièrement l'enquête et, même si il ne peut plus être jugé pour le meurtre du garçon, essayer de trouver d'autres crimes pour pouvoir enfin mettre en prison Jericho Phillips.

D'un point de vue reconstitution historique il n'y a rien à dire, on se croirait réellement dans le Londres victorien on est donc fortement dépaysé, cependant d'un point de vue de la narration c'est moins convaincant. Tout d'abord si Jericho Phillips s'en sort c'est parce qu'il n'y a aucune réelle preuve de sa culpabilité et personne ne semble s'en être rendu compte sauf l'avocat, on y croit quand même difficilement. Puis, tout le reste du livre on assiste à une enquête assez molle, certes l'inspecteur et sa femme sont motivés mais ils se perdent dans de nombreux états d'âmes, il n'y a pas deux lignes de dialogues sans que chacun des interlocuteurs analyse les paroles de l'autre et se pose milles questions sur la manière de répondre, au bout d'un moment ça devient un peu lourd. Heureusement les dernières pages sont un peu plus rythmées mais on a l'impression que l'auteur nous balance sa conclusion comme si elle en avait marre d'écrire alors que pendant 200 pages il ne se passe pas grand chose qui fasse avancer l'enquête. De plus il y a énormément de renvois à ce qu'il s'est passé dans les enquêtes précédentes alors si comme moi on ne les a pas lues on est un peu perdu.

Il y a tout de même quelques bons passages notamment le jugement au tribunal mais tout le blabla intérieur des protagonistes casse parfois certains moment, à réserver pour ceux qui aiment les esprits torturés.